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Dans le Rhône, le BTP s'inquiète du "choc sur les coûts des matériaux"
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Dans le Rhône, le BTP s'inquiète du "choc sur les coûts des matériaux"

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Frappées de plein fouet par la crise sanitaire et la flambée du prix des matériaux de construction, les entreprises du BTP du Rhône réclament l'aide de l'Etat.

Samuel Minot, président de la fédération du BTP Rhône, réclame une indexation des prix des marchés — Photo : FBTP Rhône

Malgré une chute de 15 % de l’activité en 2020 au niveau national, la filière BTP tient. Mais pour combien de temps ? Une question légitime au regard d’un phénomène qui semble prendre de l’ampleur ces dernières semaines : la hausse du prix des matières premières.

La fédération du BTP Rhône a décidé de tirer la sonnette d’alarme. "Le secteur du BTP subit actuellement une importante hausse des prix des matériaux qu’il met en œuvre sur les chantiers. Jusqu’à 40 % de hausse sur certains produits, notamment l’acier", constate son président, Samuel Minot.

D’autres matériaux suivent cette tendance, que la fédération définit comme un véritable "choc sur les coûts des matériaux". Certains connaissent même des ruptures d’approvisionnement, comme le bois de structure et les plastiques. "Le secteur fait face à deux difficultés majeures. Les entreprises sont confrontées à la réalisation de chantier avec des coûts de matières non réévaluables, donc à perte, et elles risquent de subir des pénalités de retard, faute d’approvisionnement", s’insurge le président de la FBTP du Rhône.

La fédération demande l’intervention de l’État

Une double peine jugée "inacceptable" et qui conduit la fédération à demander un rééquilibrage des relations entre tous les acteurs de la construction. "La solution pour répondre à ce problème d’évolution des prix des matériaux est impossible à mettre en œuvre tant que les maîtres d’ouvrage refusent de l’appliquer : il s’agit des clauses d’actualisation et de révision des marchés", indique Samuel Minot.

En conséquence de quoi, la fédération a décidé de demander au ministère de l’Économie et des Finances d’intervenir en réactivant des ordonnances permettant le gel des pénalités de retard et une prise en charge de la communication sur l’indexation des marchés.

"L’indexation des prix des chantiers n’est pas une option. La révision des prix est nécessaire et doit être rendue obligatoire par voie d’avenant lorsqu’aucune clause n’est prévue dans un marché", estime Samuel Minot, qui prône aussi "un partage des surcoûts depuis les industriels jusqu’au client final".

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