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Coronavirus : Comment Oxeo Marketing a rebondi dans la protection sanitaire
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Coronavirus : Comment Oxeo Marketing a rebondi dans la protection sanitaire

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Frappé de plein fouet par la crise sanitaire et économique liée à la pandémie de covid-19, le spécialiste de l'enseigne et de la signalétique Oxeo Marketing, basé à Andrézieux-Bouthéon dans la Loire, a repositionné son activité pour rebondir.

— Photo : Oxeo Marketing

Spécialiste ligérien de l’enseigne et de la signalétique Oxeo Marketing (1 M€ de CA ; 7 salariés) fait partie des entreprises qui ont été frappées de plein fouet par la crise sanitaire et économique liée à la pandémie de covid-19.

« Quand l’annonce du confinement est arrivée, j’ai été contraint de passer assez rapidement tous mes salariés en chômage partiel ou en garde d’enfants. Au début certains sont restés pour régler quelques dossiers en cours. Nous avons essayé de limiter la casse en produisant dans le respect des règles sanitaires de distanciation : port du masque, un seul technicien par chantier, etc. Mais comme nous sommes tributaires des chantiers et que ces derniers ont très vite fermé, nous nous sommes retrouvés sans activité », relate le dirigeant d’Oxeo Marketing, Grégory Durieu.

Sur le plan commercial, la TPE d’Andrézieux-Bouthéon (Loire) s’est là aussi rapidement trouvée dans l’impasse. « Tous nos clients - commerces, restaurants, concessions automobiles, etc. - étant concernés par les fermetures, nous avons vu nos commandes s’arrêter brutalement. Une semaine après le début du confinement, je n’avais donc plus grand-chose à faire faire à mes équipes et j’avais perdu 50 % de mon chiffre d’affaires sur le mois de mars », confie le dirigeant.

Cap sur la protection sanitaire

Seul dans son entreprise, Grégory Durieu décide alors de repenser son activité pour tenter de rebondir. « J’ai cherché, à partir de notre métier de base, des solutions à proposer aux commerçants et aux grandes surfaces et j’ai commencé à imaginer différents dispositifs de protection que je serais capable de produire seul dans mon entreprise », explique-t-il.

Hygiaphones en plexiglas, bandes adhésives à poser au sol pour respecter la distanciation sociale, conception de petits totems pouvant accueillir des distributeurs automatiques de gel hydroalcoolique… Grégory Durieu déploie une offre de produits sur-mesure qui ne tarde pas à trouver son public. « J’ai contacté mes clients, des banques, des réseaux de pharmacie, de boulangeries pour leur présenter ma gamme de produits et, très vite, cette gamme a eu du succès. Cela nous a permis non pas de gagner de l’argent mais de moins en perdre », commente Grégory Durieu.

Victime de la pénurie qui frappe certaines matières premières, Oxeo Marketing se retrouve néanmoins rapidement à cours de plexiglas. Une situation qui pousse le dirigeant à se creuser à nouveau les méninges pour adapter sa production. « J’ai créé d’autres produits à partir d’autres matériaux et notamment du PVC cristal. Et comme ces produits sont plus abordables en termes de prix, cela m’a aussi permis d’élargir ma clientèle et de toucher des réseaux comme le cuisiniste Aviva pour qui nous sommes en train de créer 480 exemplaires d’hygiaphones en PVC cristal, que nous allons installer dans leurs 80 magasins en France », se félicite le dirigeant d’Oxeo Marketing.

Dans les starting-blocks pour le déconfinement

Grâce à la réorientation de son activité, le dirigeant a ainsi pu remettre une partie de ses salariés au travail. « J’ai désormais un chef de projet, une assistante et deux poseurs qui sont à mi-temps et une graphiste qui travail à 15 %. L’objectif était de limiter la casse et nous avons bon espoir d’y arriver. L’entreprise n’est plus à l’arrêt et nous devrions réaliser 50 % de notre chiffre d’affaires habituel sur mai », confie Grégory Durieu.

Un chiffre qui pourrait même être revu à la hausse dans les prochaines semaines avec la mise en œuvre du déconfinement. « Nous avons commencé à réfléchir à des solutions pour faire respecter la distanciation sociale notamment en milieu scolaire avec des bandes adhésives sur le sol, des hygiaphones devant les bureaux des professeurs et même des supports de séparation à mettre entre les bureaux des élèves », développe le dirigeant.

Et de conclure : « Pour l’instant, toutes ces solutions restent au stade d’idées. Nous attendons de savoir les règles qui seront fixées par l’État pour le déconfinement mais nous sommes prêts à répondre à la demande ».

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