D’ici 2040, les emballages jetables devraient disparaître en France, selon la loi antigaspillage du 10 février 2020. Une tendance qui pousse les entreprises à plébisciter le verre comme alternative au plastique, à l’image de la start-up Biotyfood, basée à Écully (Rhône).
Recruter cinq salariés
L’entreprise créée en 2019 a profité du Salon international de la restauration, de l'hôtellerie, et de l'alimentation (Sirha) pour présenter sa machine de mise sous vide de contenants en verre, avec l’ambition de devenir l’un des acteurs français incontournables de la conservation des aliments. "Retirer l’air stoppe l’oxydation et permet de préserver les qualités nutritives : vitamines, minéraux et antioxydants, jusqu’à cinq fois plus longtemps", explique Jean-François Bourrec, le fondateur et PDG de Biotyfood, qui a investi 2 millions d'euros pour développer son innovation.
Pour financer sa commercialisation, la jeune entreprise vient de lever 750 000 euros auprès d’un family office. Un tour de table qui va lui permettre de lancer la fabrication en Chine et de recruter cinq salariés (communication, réseaux sociaux, achats), portant à 10 le nombre de ses collaborateurs. L’objectif : lancer début 2022 la distribution en BtoC de sa machine de mise sous-vide dans les grandes surfaces et magasins spécialisés.
Une conservation plus saine
Avec son innovation, la jeune entreprise entend prendre des parts de marché au ligérien Food Saver (366 000 euros de chiffre d'affaires en 2020, cinq salariés) et le nordiste Guy Demarle avec sa gamme Be Save, qui propose aussi des contenants en verre. Un matériau qui peut être réutilisé à l’infini et "permet de passer du congélateur au four, sans risque de migration de polluants vers la nourriture, comme certains perturbateurs endocriniens présents dans le plastique", décrit Jean François Bourrec.
L’innovation, brevetée en 2017, a la particularité de s’adapter à des contenants et couvercles sans plastique. La machine fait le vide au contact du bocal posé sur l’appareil via un système de canule. Pour la commercialisation de son produit, le fondateur, qui détient 67 % du capital, s’est associé en 2020 avec Xavier Léron, directeur financier, et Dominique Allegret, directeur technique.
