« Avec un thème à contre-période (terrain d’entente), nous avons eu une Biennale engagée mais surtout engageante. » C’est en ces termes que le directeur de la Cité du Design, Thierry Mandon, s’est livré, mardi 23 avril, à « un premier débrief » de la Biennale Internationale du Design de Saint-Etienne. Un cru 2019 qui devrait afficher « une fréquentation stable par rapport à 2017 » (235 000 visiteurs). Et ce malgré l’impact des Gilets jaunes, qui ont entraîné « une baisse de fréquentation de 50 % les samedis où la Biennale était ouverte », a précisé Thierry Mandon.
Une Biennale, des publics et une reconnaissance nationale
Côté satisfactions, l’ancien secrétaire d’État a le sentiment que « la Biennale a trouvé ses publics », avec « une Biennale qui a su parler aussi bien aux designers et professionnels qu’au grand public ». En témoignent l’engouement pour les expositions pédagogiques (La Détricotteuse et Dépliages) et le nombre de visites guidées privées (150) et visites de groupes scolaires (350). « L’exposition de Lisa White sur les tendances avancées du design a aussi connu un franc succès. Nous avons eu aussi 250 délégués internationaux représentant 26 pays ainsi que 179 visites guidées pour des entreprises », a indiqué Thierry Mandon.
Autre motif de satisfaction, le programme de conférences qui a séduit… y compris dans les hautes sphères de l’État, puisque la Cité du Design s’est vu confier par les ministères de la Culture et de l’Économie, l’organisation des prochaines Assises nationales du Design. « C’est une vraie reconnaissance de la légitimité de Saint-Étienne en matière de design », s’est félicité le directeur de la Cité du Design, qui a par ailleurs obtenu l’accord du Medef pour financer, à la rentrée, une étude d’impact sur le design en entreprise (200 000 € environ).
Des points à améliorer
Globalement satisfait du travail accompli par ses équipes, Thierry Mandon a toutefois souligné quelques points à améliorer pour les prochaines éditions. En premier lieu, la question du « design de la Biennale » avec un gros travail à faire sur « l’ergonomie, la signalétique et la circulation ».
Attaqué par Télérama sur le côté trop élitiste de la Biennale, le directeur de la Cité a tenu à faire son mea culpa sur l’absence de traduction (anglais/français) sur l’exposition sur la Chine. « Nous avons eu aussi un problème de densité au niveau du programme. Nous aurions pu aussi aller plus loin dans les coopérations avec les autres acteurs culturels », a estimé Thierry Mandon, qui d’ici à 3 à 4 semaines devrait avoir un bilan chiffré plus précis à présenter.
