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Une saison estivale 2023 aux airs d’avant Covid dans le Grand Est
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Une saison estivale 2023 aux airs d’avant Covid dans le Grand Est

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L’Agence régionale de tourisme du Grand Est a présenté ce mardi le bilan de la saison touristique estivale 2023. Les chiffres se rapprochent de ceux d’avant Covid et les étrangers font un retour remarqué.

La région de Colmar figure parmi les territoires les plus attractifs du Grand Est — Photo : Agence régionale de tourisme du Grand Est

En tourisme, l’horizon de référence, c’est 2019 et l’avant crise sanitaire. À cette aune, l’été 2023 s’inscrit dans la dynamique du rétablissement du marché déjà observée en 2022, où 35 millions de touristes ont été recensés dans le Grand Est. Si le nombre de nuitées est encore inférieur à celui de 2019, le regain d’intérêt des étrangers se confirme (+7 % par rapport à 2022, mais encore -10 % par rapport à 2019) tandis que la fréquentation française extra-régionale est stable (+1 % en un an, et -1 % par rapport à 2019). En 2022, la production des entreprises de tourisme du Grand Est s’était élevée à 11,2 milliards d’euros, pour 108 000 emplois.

Asiatiques et Américains

Côté touristes français, la fréquentation est tirée en particulier par les Bretons, les Normands et les habitants des Pays de la Loire. Les Allemands et les Néerlandais, qui représentent dans l’ordre les cohortes étrangères les plus importantes, ont été plus nombreux (respectivement +3 % et +7 % sur un an). Plusieurs hausses de fréquentation sont remarquables : Espagnols (+25 %), États-Uniens (+16 %) et ressortissants des pays asiatiques (trois fois plus de Chinois et deux fois plus de Japonais). Globalement, "les touristes viennent d’un peu plus loin et la clientèle éloignée est plus dépensière", note Benoît Gangneux, directeur de l’Observatoire de l’Agence régionale du tourisme Grand Est.

CA supérieurs à 2019

Les chiffres traduisent en partie ce dynamisme. Si le taux d’occupation des hôtels semble se tasser (-3 % par rapport à l’été 2022), le chiffre d’affaires global des établissements est en hausse de 2 %. Les locations saisonnières, dont l’offre a augmenté de 20 % en un an, sont en pleine forme. Les huit semaines de l’été ont généré +11 % de réservations, les prix moyens de location ont augmenté de 21 % et les revenus de 34 %. Non seulement les nuitées ont été multipliées par 1,2, mais la durée moyenne des séjours a légèrement augmenté (3,4 jours) et ils sont davantage anticipés. 41% d'entre elles proviennent de touristes étrangers. Seule ombre au tableau, la rude baisse observée sur les itinéraires cyclables (-13 %), à relativiser car imputable à un été alternativement maussade et caniculaire.

Vosges et Alsace au top

Dans ce contexte encourageant, le massif des Vosges et l’Alsace s’en tirent particulièrement bien. Côté locatif, c’est là - pour l’Alsace, vallées vosgiennes, région de Colmar et vignoble alsacien - que les taux d’occupation sont les plus élevés et les séjours les plus longs. Ainsi, l’impact du passage du Tour de France, dans ce secteur déjà très dynamique, n’a pas pu être mesuré. Une importante activité locative a en revanche été relevée autour du rassemblement de montgolfières Mondial air ballon à Chambley et pendant la Semaine internationale du cyclotourisme à Pont-à-Mousson, en Meurthe-et-Moselle. Dans le secteur hôtelier, les taux d’occupation sont les plus élevés à Colmar (89 %) et Mulhouse (80 %), Strasbourg suit de près (70 %) ; à l’échelle de la région, seul Nancy présente un taux inférieur à 60 %. La plupart des grands sites et activités (Parc animalier de Sainte-Croix, visite en bateau de Strasbourg, zoo d’Amnéville, château du Haut-Koenigsbourg, Montagne des singes) affichent des fréquentations stables ou en légère hausse.

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