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Benoît Laval (fondateur de Raidlight), premier de promo
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Benoît Laval (fondateur de Raidlight), premier de promo

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Triple vice-champion de France de raid d’orientation, vice-champion de France de trail running et double champion de France de raquettes à neige, Benoît Laval est aussi ingénieur textile et est sorti major de promotion de l'école militaire Saint-Cyr-Coëtquidan.

L'équipementier sportif Raidlight, que Benoît Laval a créé au début des année 2000, a crû de 15 à 40 % par an, notamment grâce à la capacité de l'entrepreneur de « parler le même langage que les coureurs » — Photo : Raidlight

Ancien vice-président "outdoor" du groupe Rossignol (dont il a claqué la porte début février), il est aussi le fondateur de Raidlight, équipementier sportif isérois spécialiste du trail, de la course à pied et de la randonnée légère. L’homme, véritable "couteau suisse", est surtout triple vice-champion de France de raid d’orientation, vice-champion de France de trail running et double champion de France de raquettes à neige dans les années 2000.

Etudiant ingénieur, il sort major de promo de l’École supérieure des techniques industrielles et des textiles de Lille, et de Saint Cyr Coëtquidan. Devenu officier, il rejoint les chasseurs alpins à Bourg-Saint-Maurice, en Savoie. « Il fallait gérer une trentaine de personnes comme s’il s’agissait d’une petite entreprise », décrit-il. Un premier poste de chargé d’affaires à la Manufacture stéphanoise de transformation textile (de 1996 à 2000) le dote d’une expertise en ingénierie textile pour les sports extérieurs.

Un ingénieur qui a appris à être patron

Dès 1998, il commence à créer des produits pour son usage personnel, soucieux d’améliorer son propre confort pendant la pratique sportive. Une activité de confection et vente démarre en 1999, d’abord dans un garage, puis dans de vrais locaux où, après cinq ans d’existence, Raidlight compte quatre salariés. La TPE croît alors de 15 à 40 % par an, le succès reposant, d’après son fondateur, sur « le fait qu'[il] parle le même langage que les coureurs ».

L'ingénieur doit apprendre, un peu malgré lui, à devenir patron de sa société, intégrée au groupe Rossignol en 2016 (55 salariés et 8M€ de CA en 2017). « Je ne suis pas chef d’entreprise dans l’âme. Je suis passionné par la conception et cela ne me dérange pas de déléguer », confie le dirigeant de 46 ans, qui continue à pratiquer la course à pied dans le monde entier.

Après avoir claqué la porte du groupe Rossignol et l’aventure Raidlight pour désaccords stratégiques en février, il ne compte pas lâcher l’entrepreneuriat. Il veut se former, au marketing digital, au LBO ou à la reprise d’entreprise et imagine déjà de nouveaux projets...

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