Isère
Aluvy enflamme l’image du barbecue
Isère # Industrie

Aluvy enflamme l’image du barbecue

S'abonner

À l’initiative d’un ancien patron dans le numérique et de deux dirigeants d’une fonderie iséroise, Aluvy se lance sur le marché ultra concurrentiel du barbecue. Ses atouts : un produit haut de gamme axé autour de l’esthétique et du "made in France".

— Photo : Aude Lemaitre

Les créateurs

Aluvy, c’est l’histoire d’une rencontre entre trois entrepreneurs à l’occasion d’un barbecue et d’une réflexion de circonstance : « On s’est dit : "et si on créait un barbecue design et made in France" », se souvient Jean-Pierre Cauchy. Pour ce projet lancé en plein confinement, cet ancien patron d’une agence digitale lyonnaise s’est associé à Paul Marino et Hugo Texier, les dirigeants du groupe de fonderie d’aluminium iséroise Aluthea (CA 2019 : 30 M€ ; 300 salariés). « À nous trois, nous partageons un certain goût pour la décoration d’extérieur et le mobilier design. Et nous avons fait le constat que l’industrie est souvent éloignée du digital », précise-t-il. C’est ainsi qu’est née Aluspirit, une SAS au capital de 60 000 € bâtie sur le principe des Digital Native Vertical Brand (DNVB), c’est-à-dire d’une marque en ligne maîtrisant l’ensemble de la chaîne de valeur. Rien d’étonnant alors que les deux salariés d’Aluvy soient une traffic manager et une responsable de l’expérience client.

Photo : DR

Le concept

Au catalogue, les trois associés proposent deux barbecues – gaz et charbon - composés principalement d’aluminium. Commercialisé à 1 150 € pour la version charbon et 1 290 € pour celui au gaz (hors prix en précommande : de 850 à 990 €), le barbecue Aluvy se mérite. Mais un tel positionnement répond aussi à un sillon du Made in France.

La structure en aluminium vient des forges de la fonderie iséroise, les boutons et poignées sont fabriquées par un plasturgiste de l’Ain, les brûleurs sont en inox. Les planchas et grilles en fonte émaillée sont produites en Alsace. « Nous avions réellement à cœur de proposer un modèle de barbecue entièrement fait en France », souligne Jean-Pierre Cauchy, qui évoque « un produit identitaire ».

Des valeurs défendues par les trois associés axées autour du beau, de l’industrie française et du digital, qui placent leurs produits dans un tableau plutôt haut de gamme.

Les perspectives

« Nous venons tout juste de lancer la campagne de précommandes sur internet afin de voir comment les consommateurs se saisissent du produit. », souligne Jean-Pierre Cauchy. Pour cette année, le patron espère atteindre la barre des 1 200 exemplaires vendus. « Sur un marché français d’un million de barbecues vendus par an, on a de la marge », note-t-il.

Et des idées pour l’avenir, les trois associés n’en manquent pas. Hormis une version électrique de leur barbecue déjà prévue, ils n’excluent pas d’élargir la gamme de produits conçus, fabriqués et distribués en interne. De même, dans la logique des structures DNVB, « alternative au e-commerce et aux grands majors de la distribution", Jean-Pierre Cauchy aimerait créer des partenariats avec d’autres fabricants de mobilier et objets d’extérieurs. « L’idée est de créer un écosystème en bénéficiant de relais de distribution avec des entreprises qui partagent nos valeurs », explique-t-il.

Au capital, Aluthea détient 60 % des parts et Jean-Pierre Cauchy le reste. « On a tout autofinancé à trois », concède-t-il, peu pressé de lever des fonds dans l’immédiat.

Isère # Industrie