Pourquoi relancer la CPME 35 ?
Pendant le Covid, les chefs d’entreprise bénévoles qui géraient notre organisation patronale ont mis la priorité sur l’avenir de leurs entreprises, et c’était normal. Nous avions plusieurs centaines d’adhérents, mais sommes tombés à une vingtaine en 2021. Or, le contexte économique compliqué nécessite un accompagnement renforcé des chefs d’entreprise. Nous voulons nous battre à leurs côtés, et mieux les représenter au sein des organismes paritaires (NDLR : La CPME exerce différents mandats au sein de la CCI, de la CAF, de l’URSSAF, de la CPAM, du FONGECIF, des commissions départementales des impôts, de la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées, de Pôle emploi, des juges consulaires ou des mandats emploi et formation).
Comment allez-vous vous y prendre pour fédérer autour de votre organisation patronale ?
D’abord, nous avons constitué une équipe pour structurer l’organisation, qui ne repose plus uniquement sur des bénévoles. Une déléguée territoriale, Delphine Diot, est arrivée, ainsi qu’un secrétaire général en la personne de Jérôme Philippe. Avec eux à mes côtés, en communiquant mieux, nous avons enregistré +60 % d’adhésions fin 2022, et +280 % au premier semestre 2023. Nous sommes plus de 200 membres désormais. L’équipe sera étoffée d’un chargé de communication et d’une assistante relation adhérents en septembre. Nous accueillons les adhérents dans de nouveaux locaux agréables à Saint-Grégoire.
Quelles sont vos ambitions ?
Devenir la première organisation des quatre départements bretons, avec environ 400 adhérents à fin 2023 ! En France, la CPME est le premier syndicat patronal en nombre d’entreprises. Nos adhérents sont des dirigeants qui ont investi leur propre patrimoine dans leur société. La CPME rassemble en France 244 000 entreprises, qui emploient au total 4 millions de salariés.
Quels sont les enjeux auxquels les dirigeants sont confrontés ?
C’est la fin de la période des aides Covid. Toutes les organisations partent à la chasse au recouvrement auprès des entreprises. Avec la conjoncture économique et sociale actuelle, les difficultés financières pointent. Nous craignons que celles-ci se creusent.
Quel rôle peut jouer aujourd’hui la CPME 35, face à toutes les crises que traversent les chefs d’entreprise ?
Nous allons mettre en place des actions fortes pour les entreprises. Par exemple, sous l’égide de la CPME nationale, nous allons organiser des rencontres avec des ambassadeurs étrangers avec des délégations vers le Canada, la Belgique, la Roumanie, pour permettre aux chefs d’entreprise d’engager des dialogues rapides, simples et efficaces. Nous ne créons pas un réseau d’affaires mais bien un réseau d’entraide, où chacun peut apporter une expertise à son niveau. Nous allons d’ailleurs mettre en place des permanences pour organiser des disponibilités des adhérents pour leurs pairs, ainsi qu’un numéro vert pour apporter un service permanent, une écoute à la fois experte et psychologique. Le rôle de la CPME 35 reste d’accompagner les chefs d’entreprise et de rompre leur isolement, en plus de les défendre et les représenter. Et plus on sera nombreux, plus on pourra faire bouger les lignes auprès des pouvoirs publics.
