Dans l’esprit de Julien Cahoreau, son groupe, Winnov, est « l’anti-start-up ». Créé cet été, le holding réunit quatre sociétés du Morbihan et du Finistère : Aetia, Infosup, Cornouaille Informatique et Techni-Soft forment. Une nouvelle entité sur laquelle le dirigeant compte s’appuyer pour se développer, notamment en ouvrant une agence à Paris.
Tout a démarré avec Aetia Informatique (20 salariés, 2,5 M€ de CA), qu’il a fondé en 2005 à Lorient avec Philippe Le Gallic. Aetia fait du négoce de logiciel professionnel et gère aussi le matériel de ses clients professionnels. L’entreprise a ouvert plusieurs agences au fil des ans : Quimper, Saint-Brieuc, Brest, Rennes et enfin les Sables-d’Olonne en 2018. Elle vient également de lancer une offre de webmarketing pour accompagner ses clients dans leur transformation digitale et communication sur les réseaux sociaux.
Marchés de niche
Parallèlement, l’entrepreneur s’est aussi lancé dans une suite de rachats : en 2008, il reprend Cornouaille Informatique (3 salariés, 400 000 € de CA) à Quimper, « une entreprise créée en 1976 et spécialisée dans l’informatisation des sociétés de l’agroalimentaire, surtout les mareyeurs. C’est l'une des plus vieilles sociétés d’informatique ! », souligne Julien Cahoreau. L’entreprise est reconnue dans le secteur de la pêche et des fruits et légumes pour ses progiciels très spécifiques à ces secteurs. « C’est une reprise affective pour moi. C’est là que j’ai démarré en sortant de l’école, sourit Julien Cahoreau. Elle était en difficulté et j’ai pu la redresser. »
En 2017, il intègre à Aetia la société Infosup (20 salariés, 2 M€ de CA), à Larmor-Plage (Morbihan), et déménage les sociétés à Lorient. Cet éditeur de logiciels pour les métiers du bâtiment et du tourisme (autocaristes, tour-opérateurs, agences de voyage) est né en 1979. Lui aussi est reconnu sur son marché de niche.
Rachat de Techni-Soft en avril 2019
Le dernier rachat date d’avril 2019. Techni-Soft (12 salariés, 1 M€ de CA), à Gourin (Morbihan), suit le même schéma. L’entreprise a été créée en 1983 par Ludovic Le Berre et est spécialisée dans les progiciels métiers. Les entreprises de transport de marchandises et celles de l’environnement (dans le recyclage, par exemple) constituent ses deux marchés (50 % du CA chacun). « Techni-Soft fait, par exemple, les logiciels de traçabilité des terres d’un chantier », décrit Julien Cahoreau.
Des entreprises informatiques aux âges avancés donc, dans un domaine dominé par les start-up. « C’est pour cela que je dis que nous sommes l’anti-start-up : on est loin d’avoir moins de trois ans ! », plaisante le dirigeant.
