Le groupe d’hospitalisation privé Vivalto Santé, fondé à Rennes par Daniel Caille en 2009, est à un tournant de son histoire. Et ce à plusieurs titres. Le groupe avait fait le choix de devenir une "entreprise à mission" en 2020 et poursuit son développement en ce sens. Cela marque un changement, notamment dans ses statuts entérinés depuis ce mois de mai, mais ce n’est pas le seul élément marquant dans son développement. Vivalto Santé va en effet réaliser un nombre d’acquisitions historique sur une année. "Depuis début 2021, nous sommes entrés en négociations exclusives totales en vue d’acquérir les murs les fonds de neuf établissements avant fin juillet", annonce Daniel Caille, dont le groupe compte actuellement 41 cliniques employant 9 400 collaborateurs et 2 500 praticiens. Parmi les futurs entrants dans le groupe, le PDG en dévoile huit, le neuvième restant pour l’instant confidentiel.
1 milliard d'euros de chiffre d'affaires
Vivalto Santé avait en effet déjà communiqué sur son opération de reprise à venir du groupe Dracy Santé, qui compte trois établissements en Bourgogne-Franche-Comté. Ce groupe fondé en 1976 réalise un chiffre d’affaires de 35 millions d’euros avec un centre médico-chirurgical à Dracy-Le Fort (Saône-et-Loire), la clinique du parc (Saône-et-Loire) et l’hôpital privé de la Miotte (Belfort). Avant l’été, Vivalto Santé va également s’offrir les quatre établissements HPL (Hôpitaux Privés du Littoral) détenus par la famille Verrier dans le Pas-de-Calais. Ce dernier pèse à lui seul 80 millions d’euros de chiffre d’affaires. Avec la huitième acquisition en cours, celle de la Clinique du Sport à Bordeaux (24 orthopédistes), Vivalto Santé va faire bondir son chiffre d’affaires de 153 millions d’euros.
"Nous allons ainsi atteindre le milliard d’euros de chiffre d’affaires, les 10 000 collaborateurs et les 3 000 praticiens", souligne Daniel Caille. Son groupe a par ailleurs la particularité d’être détenu pour plus d’un tiers de son capital par les praticiens en exercice dans ses établissements. "Avec cette taille, nous pouvons capitaliser sur des moyens d’expertise et d’appui", poursuit le dirigeant, qui compte également développer Vivalto Santé à l’international, "d’ici deux ans". "Nous avons beaucoup de contacts dans les pays proches, mais cela ne s’improvise pas. Les systèmes y sont différents, nous serons prudents".
Transmission à la direction générale
Un projet que Daniel Caille ne mènera certainement pas en tant que PDG, puisqu’il annonce par ailleurs qu’il quittera ses fonctions de directeur général à la fin de cette année. Ses successeurs ont déjà le pied à l’étrier : il s’agit d’Emmanuel Prin et d’Emmanuel de Geuser. Daniel Caille, lui, devrait rester à la présidence de Vivalto Santé. "C’est acté sur le principe, reste à obtenir la validation du conseil d’administration", précise-t-il.
