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Vincent Charpin (Medef Pays de la Loire) : "Je suis candidat à la présidence nationale du Medef"
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Vincent Charpin président du Medef Pays de la Loire "Je suis candidat à la présidence nationale du Medef"

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Vincent Charpin, président du Medef Pays de la Loire, se lance dans la course à la succession de Pierre Gattaz. Il se présente aux élections du Medef en tandem avec Jean-Charles Simon, ancien délégué général du syndicat patronal sous le mandat de Laurence Parisot.

Vincent Charpin, président du Medef Pays de la Loire, est candidat aux élections du Medef de 2018 en tandem avec Jean-Charles Simon — Photo : MEDEF Loire-Atlantique

Le Journal des Entreprises : Vous avez été président du Medef Loire-Atlantique et êtes actuellement président du Medef Pays de la Loire. Vous annoncez maintenant votre candidature à la présidence nationale du Medef. Quelles sont vos motivations ?

Vincent Charpin : « C'est un moment important de la campagne. Face aux deux candidatures majeures incarnées par Geoffroy Roux de Bézieux et Alexandre Saubot, président de l'UIMM, je voulais offrir une alternative. Je ne me présente pas seul. Je constitue un tandem avec Jean-Charles Simon qui a été délégué général du Medef sous la mandature de Laurence Parisot. Il est proche de Denis Kessler, a travaillé à l'Afep (association française des entreprises privées), à la Fédération Française de l'Assurance (FFSA). Nous sommes complémentaires. Jean-Charles représente davantage les grandes entreprises et Paris, tandis que je suis plus marqué PME et région, puisque je suis chef d'entreprise de Be Public à Nantes, qui comprend notamment le domaine du Petit Plessis et les chocolateries Carli. Mais nous partageons les mêmes convictions. Nous sommes libéraux dans l'âme et voulons transformer le Medef au service des entreprises.»

Quel est votre programme ?

V. C. : « Notre programme est double. Nous voulons d'abord nous engager dans un nouveau pacte social consistant à adapter le paritarisme aux nouvelles réalités. Le paritarisme est un système à la dérive dans lequel tout n'est pas à jeter mais à réexplorer. Nous souhaitons confier des pans du paritarisme à l'Etat, qui est demandeur, ou à des assurances. En effet, la gestion sociale du paritarisme est responsable d'une grande partie du surcoût social pour les entreprises. Notre programme n'est pas ultralibéral mais procède de la volonté de remettre la France dans la moyenne des pays européens. Le second axe de notre programme porte sur la gouvernance du Medef que nous voulons rééquilibrer au profit des territoires par rapport aux branches et au profit des PME, tout en soulignant qu'il n'y a pas d'antagonismes entre grandes entreprises et PME mais des intérêts communs. »

Pensez-vous avoir des chances de gagner et comment vous organiserez-vous en cas de victoire ?

V. C. : « Je pense que l'annonce de notre candidature peut marquer un tournant dans ces élections en bouleversant les positions. Faire campagne, cela signifie s'exposer et prendre des coups. Si je suis élu, je pars pour un mandat de 5 ans à titre bénévole, avec le titre de vice-président tandis que Jean-Charles Simon serait président. C'est un peu angoissant mais je pense que nous avons des chances d'être entendus. Il y a déjà eu dans l'histoire du Medef un exemple de tandem dirigeant avec le duo Ernest-Antoine Seillière - Denis Kessler. En ce qui nous concerne, nous allons prochainement présenter nos équipes qui respecteront la parité hommes-femmes.

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