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Un budget revu à la hausse à 106,5 millions d’euros pour le futur stade de Brest
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Un budget revu à la hausse à 106,5 millions d’euros pour le futur stade de Brest

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Le futur stade de Brest avance sur le site du Froutven à Guipavas, même si le projet a pris du retard et subit les conséquences de l’inflation. Son ouverture est désormais prévue en 2027. Le budget est monté à 106,5 millions d’euros, toujours financé par un partenariat public-privé.

Le nouveau projet de stade aura un nom une fois qu'un partenaire titre aura été trouvé — Photo : François de La Serre

Les frères Denis et Gérard Le Saint, coprésidents du Stade Brestois 29 (SB29 - 48 M€ de budget en 2022-2023) et François Cuillandre, maire de Brest, ont présenté la nouvelle version de la future enceinte du club de foot au Froutven à Guipavas. "À cause de l’inflation, du prix des matières premières et de l’énergie surtout, nous avons dû revoir le budget du futur stade à la hausse", regrette Denis Le Saint. Annoncé en mars 2022 pour un budget de 85 millions d’euros en 2026, le stade coûtera finalement 106,5 millions d’euros pour un premier match prévu en 2027.

Partenariat public-privé

Sur les 106,5 millions d’euros, 24 millions seront apportés par des entreprises privées, 39 millions viendront de prêts bancaires, 15 millions d’avances de loyer du SB29, 1,5 million de financement participatif. "Nous avons besoin de 27 millions de subventions, qui correspondent aussi à l’effort auquel des partenaires privés consentent étant donné l’inflation", souligne Denis Le Saint. En plus de Brest Métropole, qui a prévu d’octroyer 10 millions d’euros, le Stade Brestois fait appel à la Région Bretagne et au Conseil départemental du Finistère.

"Le projet a pris du retard, mais c’est pour en gagner après", explique Denis Le Saint qui n’évoque pas moins de trois moutures pour ce projet sur lequel ils travaillent depuis 4 ans et demi. "Nous sommes arrivés à un projet raisonnable". Exit certains loisirs (paddle, basket), la concertation (385 contributions ont été enregistrées) ont permis de faire évoluer le projet, d’un point de vue environnemental d’abord. "Nous savions que sans cet aspect, ce ne serait pas possible", indique Gérard Le Saint. Limitation de l’emprise au sol, respect de la zone humide, des haies, études pour des panneaux photovoltaïques. Le Stade Brestois continue de travailler sur l'aspect environnemental ainsi que sur la limitation des impacts sur le voisinage. La jauge, elle, n’a pas bougé avec 15 000 places prévues.

Encore contesté par quelques associations, le projet peine à décoller mais semble inéluctable. "Nous avons fait faire une étude à un cabinet extérieur. La rénovation de Francis Le Blé (le stade actuel du SB29, NDLR), partielle et non satisfaisante du point de vue des exigences de la DNCG (direction nationale du contrôle de gestion, instance du football français qui gère notamment l’homologation des stades, NDLR), coûterait 50 millions d’euros, à la seule charge des contribuables brestois", précise François Cuillandre.

Projet porté localement

Le projet de nouveau stade bénéficie, lui, d’un montage - complexe - public-privé avec la création dans les prochaines semaines d’une société de préfiguration dédiée au montage du projet. Celle-ci sera détenue à 54,5 % par des fonds privés, 41,5 % par des sociétés d’économies mixtes (SEM) encore à définir et 4 % par un partenaire bancaire (Banque des Territoires).

Début juin, les frères Le Saint avaient laissé entrevoir leur frustration sur la difficulté à faire avancer le dossier, déposant un ultimatum sur leur retrait du sport de haut niveau (ils sont aussi présidents du Brest Bretagne Handball (BBH), NDLR). "La question ne se pose pas car le projet se fera", assène François Cuillandre, qui rappelle : "Nous avons la chance à Brest d’avoir un club de haut niveau porté par des acteurs locaux. Ce n’est plus forcément le cas ailleurs."

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