Terrena : La coopérative lance ses marques
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Terrena : La coopérative lance ses marques

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Terrena lance ses propres marques tout en investissant massivement, avec GS1 France, dans un nouvel outil de traçabilité inédit. « Une vraie rupture culturelle et technique », selon son directeur marketing.

Photo : JDE

« C'est une vraie rupture culturelle et technique », commente François Attali, directeur marketing de Terrena. Le groupe coopératif agricole lance, en partenariat avec GS1, l'organisme de normalisation français qui compte plus de 38 000 entreprises françaises adhérentes, un projet de plate-forme collaborative qui permettra d'assurer une traçabilité complète des produits. D'où vient ce filet de poulet ? Comment-a-t-il été nourri ? D'où vient son alimentation ? Le poulet a-t-il été traité aux antibiotiques ? L'objectif de la plateforme est de répondre à ces questions et d'établir un nouveau standard de référence pour tous les acteurs de la chaine agro-alimentaire, qu'ils soient logisticiens, distributeurs, grossistes etc. Un chantier énorme.

Mettre en place un langage commun

Car aujourd'hui, que ce soit les vétérinaires, les fabricants d'aliments pour les animaux, les agriculteurs, chaque acteur de la filière utilise son propre système de traçabilité. Il est donc impossible pour le consommateur de savoir d'où vient le poulet qu'il mange, s'il a été traité aux antibiotiques etc. « Rien que dans la filière volaille par exemple, il existe plus de 145 standards », indique François Attali. La première étape du projet va donc consister à établir un langage commun d'indicateurs. Cette demande de traçabilité vient autant des clients français que des étrangers. « Pour le lait par exemple, les clients chinois veulent savoir d'où vient le produit, quelle est la vache qui la produit, ce qu'elle a mangé, etc », précise le directeur marketing de Terrena. Le groupe coopératif est le premier à se joindre à la démarche de GS1 France. L'organisme de normalisation espère, dans les mois à venir, convaincre le plus grand nombre de concurrents et fournisseurs sur ce projet collaboratif. Sur cette plateforme, le groupe coopératif d'Ancenis a développé le portail AgriMatrice ayant pour finalité de cartographier toute la chaîne de production et de visualiser les flux.

Virage stratégique

Ce n'est pas un hasard si Terrena investit dans un tel projet, alors qu'elle est en train de prendre un virage stratégique. Le n°2 du secteur en France lance en effet ses propres marques bio ou garantissant le respect du bien-être animal et la préservation de l'environnement. « La Nouvelle Agriculture » sera commercialisée en grandes et moyennes surfaces en avril avec 50 références disponibles. Cette marque proposera dans un premier temps quatre types de viandes : lapin, porc, poulet, boeuf. Parallèlement, Terrena présente, depuis début février, sa première marque de boeuf bio baptisé « Sourires de campagne ». Détenue conjointement par sa filiale bovine Elivia et par Unebio, la marque compte plus de 2 500 éleveurs bio qui nourrissent leur bétail uniquement avec les récoltes de leurs fermes. Par ailleurs, Terrena investit massivement pour déployer la marque Père Dodu qu'elle avait acquise il y a un an, avec le rachat du volailler Doux. La coopérative basée à Ancenis se donne pour ambition de faire de Père Dodu la marque de volaille préférée des familles et des jeunes en lançant 17 nouvelles références au rayon volailles fraiche et dinde, ainsi que huit nouvelles références en snacking et panés ce premier semestre 2017.

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