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Teach on Mars lève 7 millions d’euros pour poursuivre son expansion commerciale
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Teach on Mars lève 7 millions d’euros pour poursuivre son expansion commerciale

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La start-up Teach on Mars, basée à Sophia Antipolis, annonce sa troisième levée de fonds d’une valeur de 7 millions d’euros. Pionnière et leader du mobile learning en France, Teach on Mars édite des logiciels permettant aux entreprises de former leurs employés via smartphone. Ses ambitions dépassent désormais les frontières.

Grâce à sa récente levée de fonds de 7 M€, Vincent Desnot, PDG et cofondateur de Teach on Mars, veut poursuivre l'expansion commerciale de la start-up, le développement de partenariats et son programme de R&D — Photo : Olivia Oreggia

Implantée à Sophia Antipolis (Alpes-Maritimes), elle a été la première start-up en France à lancer une plateforme d’apprentissage adaptée aux smartphones. Les contenus sont élaborés par des partenaires. Teach on Mars crée la technologie. Elle assure aussi l'accompagnement personnalisé de ses clients et propose depuis peu une marketplace, première du genre en Europe, regroupant 150 heures de formations mobiles. C’est bien là son atout : avoir compris avant tout le monde, c’est-à-dire dès 2013, l’importance du mobile. Un an seulement après sa création, elle signe avec l’un des grands noms des cosmétiques haut de gamme, Clarins.

Fin 2017, Teach on Mars et sa fusée à damier rouge et blanc quittent la pépinière du Business Pôle, qui l’avait vu naître quatre ans plus tôt, pour s’installer tout près, dans des locaux dépassant les 1 000 m². Obligatoire pour suivre le rythme de croissance. L’entreprise compte plus de 60 collaborateurs (dont une équipe commerciale de 15 personnes, basée à Paris) et une centaine de clients. Des grands comptes, parmi lesquels plus de la moitié des sociétés du CAC 40 (Axa, L’Oréal Luxe, Lacoste, LVMH, BNP Paribas, Orange…), dont beaucoup œuvrent dans le luxe ou la finance.

Le luxe et la finance marchés porteurs

« L’industrie du luxe a des problématiques qui peuvent être résolues avec le digital learning, la formation digitale, car les entreprises du secteur doivent former des milliers d’employés répartis dans le monde entier. Les vendeurs ne travaillent pas derrière des ordinateurs. Le smartphone est le moyen pour diffuser au mieux des activités de formation quotidienne », explique le PDG et cofondateur de Teach on Mars, Vincent Desnot. Le mobile occupe aussi une place centrale pour le secteur banques-assurances déjà pleinement engagé dans sa transformation digitale.

« Il est fondamental de permettre aux nouvelles générations de bénéficier d’un apprentissage en continu et aux entreprises de véritablement devenir "apprenantes". »

Naturellement, la trajectoire internationale de Teach on Mars s’est donc opérée vers les grandes places européennes du luxe et de la finance que sont Milan et Londres. « Nous ne sommes qu’à 3h30 de Milan. Nous devons penser européen. Nos clients étant des multinationales, nous sommes déjà déployés, à travers elles, dans une soixantaine de pays. Le challenge est à présent de signer avec des multinationales qui ne sont pas forcément françaises, comme on l’a fait avec Acqua di Parma. »

Une troisième levée de fonds

L’accélération à l’international est facilitée par l’outil lui-même, aucune modification n’étant nécessaire en dehors de la traduction des contenus. L’Espagne figure aussi sur le plan de vol. « C’est un marché logique, mais on ne peut pas tout faire en même temps. Ce n’est pas seulement un problème financier. Pour mettre en place des partenariats, il faut s’investir humainement. Les priorités sont l’Italie et la Grande-Bretagne, où il faut être visible pour être reconnu comme un acteur européen. On a deux ou trois concurrents sur le marché britannique, mais on est technologiquement plus avancés. On va essayer. Rendez-vous dans trois ans ! »

La précédente levée de fonds, en 2017, était de 2,2 M€. Celle réalisée aujourd’hui, de 7 M€, auprès de Omnes, Région Sud Investissement (géré par Turenne Capital) et ses investisseurs historiques, doit donc permettre de poursuivre son expansion commerciale, le développement de partenariats pour proposer des contenus pédagogiques multilingues inédits, ainsi que de son programme de recherche & développement.

« Nous souhaitons aujourd’hui relever le défi du "permanent learning" », explique le capitaine de la fusée Teach on Mars (qui ne communique pas son chiffre d’affaires). « Il est fondamental de permettre aux nouvelles générations de bénéficier d’un apprentissage en continu, afin qu’elles puissent conserver leur employabilité. En même temps, il est essentiel qu’une solution de formation digitale permette aux entreprises de véritablement devenir "apprenantes" et de mieux tirer profit du pouvoir de l’intelligence collective. »

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