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TarteFrais lutte pour conserver sa dynamique de croissance
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TarteFrais lutte pour conserver sa dynamique de croissance

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Rachetée en 2021 par le groupe Hafner, l’entreprise TarteFrais se positionne dans une dynamique de croissance. Elle a investi deux millions d’euros sur son site de Falaise pour augmenter sa capacité de production. Mais le contexte inflationniste inquiète l’industriel qui a pris des mesures pour baisser sa consommation d’énergie et optimiser sa production.

Nicolas Sesmat, PDG du groupe Hafner, et l’équipe dirigeante du site de Falaise — Photo : Isabelle Evrard

Fabricant de pâtisseries fraîches depuis 1991, l’entreprise TarteFrais, installée à Falaise dans le Calvados, a été rachetée par le groupe Hafner (130 M€ de CA ; 600 salariés en France, 200 au Canada) en 2021. Depuis cette reprise, l’entreprise, qui prendra le nom de Hafner Falaise en janvier prochain, affiche une belle dynamique de croissance avec un chiffre d’affaires de 20 millions d’euros en 2021 et 22,5 millions d’euros en 2022, soit une hausse de + 13 % en un an. Malgré ces bons résultats, l’entreprise normande, qui emploie 274 salariés, reste prudente et se montre inquiète face au contexte inflationniste. "Nos coûts ont augmenté de 30 % en neuf mois, tout cumulé avec les hausses de l’énergie, des emballages et des matières premières. La facture de la matière première pour TarteFrais est passée de 8 millions d’euros en 2021 à douze millions d’euros en 2022 et on estime que notre facture de l’énergie va être multipliée par deux et demi en 2023", confirme Nicolas Sesmat, PDG du groupe Hafner. De plus, TarteFrais connaît une très forte perturbation de la chaîne d’approvisionnement, notamment au niveau des œufs en raison de la grippe aviaire. "Pour l’heure et pour un bon moment, la poule élevée en plein air, c’est terminé. On abat en ce moment, des dizaines de millions de volailles. En vingt-cinq ans, je n’ai jamais connu cela. Nous sommes passés d’une économie de ressources à une économie de pénurie", s’inquiète le PDG.

Réduire la consommation d’énergie

Pour l’entreprise, l’enjeu va consister à montrer sa capacité à absorber ces augmentations. "Nous ne sommes pas les seuls à subir ces inflations. Nos fournisseurs et nos clients sont placés à la même enseigne. Nous sommes obligés de renégocier nos contrats avec l’ensemble de nos clients et les discussions sont parfois ardues avec la grande distribution. Mais heureusement, l’entreprise a une trésorerie saine. "Le PDG reste néanmoins inquiet : "l’inflation n’est pas terminée. Elle risque de durer encore deux ans et cela va être une grosse bataille à livrer". Les opérations d’économies d’énergie menées par l’entreprise sont donc plus que jamais d’actualité. L’entreprise s’est fixée comme objectif de réduire de 10 % sa consommation d’énergie. "Nous avons engagé un gros travail dès 2021 sur le site de Falaise, en renouvelant notamment les équipements de production de froid. L’enjeu maintenant va être de s’attaquer à la partie chaude, à la consommation d’eau et d’électricité pour atteindre un gain supplémentaire de 10 % de réduction d’énergie en 2023", annonce Nicolas Sesmat.

Augmenter la capacité de production

Depuis la reprise par le groupe Hafner, deux millions d’investissement (dont 800 000 euros apportés par France Relance) ont été réalisés sur le site normand, avec un accent porté tout particulièrement sur la RSE : intégration d’emballages 100 % recyclables, amélioration des conditions de travail pour des postes plus ergonomiques, mise en place de nouvelles lignes de conditionnement aux cadences plus importantes. Ces améliorations visent à augmenter la capacité de production de l’usine de 30 % à 50 % "Nous devons générer une productivité qui doit couvrir nos charges", confirme le PDG. Autre axe de développement : l’international. Le site de Falaise enregistrait 500 000 euros de chiffre d’affaires à l’export en 2021. Un chiffre qu’elle souhaite développer. Dans le cadre de cette stratégie de développement à l’international, l’entreprise a bénéficié d’une aide de la Région d’un montant de 65 169 euros grâce au dispositif "Impulsion Export" et a entamé des négociations avec un client américain.

Calvados # Production et distribution d'énergie # Restauration # Agroalimentaire # Conjoncture # International # Investissement