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Système U : « Nous allons traiter 20 à 30 % de colis en plus par an dans l'Ain »
Interview Ain # Logistique # Investissement

Thierry Gauthier directeur du site logistique produits frais U Log dans l'Ain Système U : « Nous allons traiter 20 à 30 % de colis en plus par an dans l'Ain »

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Thierry Gauthier, directeur du site logistique produits frais du groupe de distribution coopératif Système U de Saint-Just, dans l'Ain, annonce 20 millions d'euros d'investissement pour la plateforme. Une somme dédiée à la construction puis à la robotisation d'un nouvel entrepôt de 9 000 mètres carrés.

Le site logistique U Log de Saint-Just (Ain), appartenant au groupe de distribution Système U, sera équipé de technologies robotisées et son effectif renforcé par le recrutement de 70 CDI — Photo : Betac

U Log, la branche logistique de Système U (CA 2018 : 20 Mds€ / 70 000 salariés) créée il y a deux ans, renforce ses sites logistiques en France, dont celui que vous pilotez à Saint-Just, dans l'Ain. Comment se répartissent les 20 millions d'euros affectés à l’entrepôt ?

Thierry Gauthier : Le site de 80 000 m² de Saint-Just, qui jouxte la ville de Bourg-en-Bresse, a été aménagé il y a trente ans. Certains bâtiments ont beaucoup vieilli. Les investissements portent ainsi à la fois sur la rénovation de l'existant, les bureaux, la dalle d’une partie des entrepôts, la toiture et la couverture d’une zone d’emballage. En parallèle, et avec le bureau d’ingénierie Betac, nous avons conçu un nouveau bâtiment de 9 000 m² dont 6 000 m² seront dédiés au tri mécanisé. Sa construction débute en février pour un achèvement en août ou septembre 2019. A ce moment-là interviendra un second investissement de 6 millions d’euros pour installer la gigantesque chaîne de tri mécanisé sur 6 000 m². Elle devrait être opérationnelle en février 2020. Les 3 000 m² restant accueilleront une zone de quai pour améliorer la réception et l’expédition des palettes de frais.

Quelle est la finalité de cet investissement ?

T. G. : L’enjeu pour nous est de réduire considérablement la marge d’erreur. Nous gérons plus de 50 % des colis frais en flux tendu, avec une réception durant la nuit. Or, aujourd’hui tout est traité manuellement - la dépalettisation, le tri, et la repalettisation des produits en fonction des demandes des magasins -, le tout en quelques heures. La future chaîne de tri, équipée par l’entreprise Fives, permettra la lecture des codes-barres des produits qui passent sur un immense tapis et sont triés en fonction des besoins de chacun des 113 magasins que nous servons.

En volume, alors que nous traitons 32 millions de colis par an pour 113 magasins dans le grand Sud mais aussi en Côte d’Or et dans le Jura, nous aurons la capacité d’en traiter 20 à 30 % de plus. On répond ainsi aux objectifs stratégiques du groupe, qui veut pouvoir approvisionner 2 300 magasins d'ici à cinq ans, contre 1 600 aujourd'hui.

Avec quels moyens humains ?

T. G. : Nous montons en puissance dès maintenant. De 200 CDI sur le site actuellement, nous passons à 270, avec 70 postes d’employés logistiques. Compte tenu de la difficulté de recruter sur nos métiers de préparateur de commandes, expédition, réception, nous modifions un peu notre méthode. Nous ne passons plus seulement par l’intérim, nous organisons aussi des "job dating" les samedi 2 février et mercredi 6 février prochains via une inscription sur notre site. Mon critère ? Trouver des profils qui ont la volonté de s’intégrer dans l’entreprise. Désormais, je cherche le savoir-être. Et le savoir-faire suivra.

Ain # Logistique # Investissement # Ressources humaines