Ekinops a dévoilé le 9 mars ses résultats 2021. Pour la première fois, le chiffre d’affaires a dépassé les 100 millions d’euros, à 103,6 millions d’euros, contre 92,8 millions d’euros une année auparavant, soit une hausse de 12 %. Des trois activités d’Ekinops (transport optique, accès voix et données, et logiciels), c’est cette dernière qui affiche la meilleure performance avec une progression de 60 %. "Elle représente désormais 14 % du mix revenus avec un impact positif sur la marge", commente Didier Bredy, PDG de la société cotée en bourse. L’objectif est que cette part monte à 20 % voire 30 % dans les trois ans. La marge brute qui ressort pourtant en très légère baisse, à 54,5 %, notamment en raison de la tension sur l’approvisionnement des composants. Le résultat net consolidé ressort à 4,8 millions d’euros, soit 4,6 % du chiffre d’affaires, en hausse de 52 %. "Nous générons du cash", souligne Dmitri Pigoulevski, directeur administratif et financier d’Ekinops. La capacité d’autofinancement s’élève à 17 millions d’euros, en hausse de 23 %, la trésorerie disponible est de 45,4 millions d’euros, tandis que les capitaux propres se montent à 98 millions d’euros.
Peu d’exposition en Russie
L’entreprise costarmoricaine est très peu exposée à la Russie (moins d’un million d’euros de CA) et pas du tout en Ukraine. Elle réalise 67 % de ses ventes à l’international, avec une forte progression enregistrée en Allemagne (la zone regroupant l’Europe, hors France, le Moyen-Orient et l’Afrique représente 43 % du CA) et en Amérique du Nord (plus 25 %, pour une part du CA de 18 %).
Ekinops a acquis en 2021 SixSq, qui fournit des solutions de virtualisation des box internet physiques. Sa progression devrait être de "trois chiffres" dans les années qui viennent.
Les axes de croissance, pour Didier Brédy, se trouvent dans l’augmentation du débit global du réseau télécoms, qui va nécessiter des équipements plus performants ; la virtualisation des équipements physiques, marché sur lequel Ekinops est bien placé ; le développement de la 5G, qui demande des équipements optiques ; et l’edge computing (traitement des données à la périphérie des réseaux).
L’objectif affiché pour l’exercice 2022 est une progression du chiffre d’affaires de 12 à 15 % et une marge brute entre 52 % et 56 %. "En ce début d’année, la tendance est excellente sur la demande", explique Didier Brédy. "Le challenge est de fournir plutôt que de recevoir des commandes."
