Réseaux : Ce qu'en pensent leurs membres : un antidépresseur avéré
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Réseaux : Ce qu'en pensent leurs membres : un antidépresseur avéré

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En partenariat avec la CCI Rennes, Le Journal des entreprises a mené une enquête inédite sur les réseaux vus par leurs membres. Que viennent-ils y chercher ? Qu'ont-ils trouvé qu'ils n'attendaient pas ? À quel rythme les fréquentent-ils et pour quelle implication ?
— Photo : Le Journal des Entreprises

On dit souvent que les réseaux sont nécessaires à l'entreprise. Mais l'entreprise les utilise-t-elle nécessairement et comment ? En partenariat avec la CCI Rennes, nous avons voulu répondre à cette question en lançant une grande enquête en sondant les membres « utilisateurs » de ces réseaux économiques et professionnels, en Ille-et-Vilaine. Une première ! Menée en septembre et octobre, cette étude conforte certaines tendances actuelles, mais révèle aussi quelques surprises... Ce qui permet de dresser le profil type du membre d'un réseau bretillien.




Fidèle

Premier enseignement marquant de cette enquête inédite, les membres des réseaux sont plutôt fidèles : 61 % des personnes ayant répondu au questionnaire fréquentent un ou plusieurs réseau(x) depuis plus de trois ans et même 24 % de 5 à 10 ans. Et 81 % des membres de clubs sont cadres ou dirigeants d'entreprise ; les deux tiers ont entre 35 et 55 ans. Près de la moitié (48 %) travaille dans une PME de moins de 20 salariés (18 % dans un groupe de plus de 500 salariés) et plus de 60 % des membres de réseaux proviennent d'entreprises de services (25 % de l'industrie et 12 % du commerce). Pas de surprise de ce côté-là, puisque ce profil colle à celui du territoire, qui compte 56 % de sociétés de services. « Les réseaux sont bien le reflet du tissu économique », souligne Anne-Claude Millet, directrice réseaux d'entreprises et relations institutionnelles à la CCI Rennes.




Attractivité et renouvellement

À la CCI Rennes, on souligne aussi cette capacité des réseaux à attirer de nouveaux membres en permanence. Si deux tiers des membres sont fidèles, un bon tiers (38 %) envisage de changer de réseau ou d'en intégrer un nouveau.




Assidu

L'assiduité est remarquable concernant la fréquence de participation à la vie des réseaux : 95 % des membres les fréquentent au moins une fois tous les trois mois et même 65 % une fois par mois !




Investi

Quant à savoir s'ils participent activement à la vie interne du réseau, 45 % précisent qu'ils sont membres d'un bureau et/ou d'un conseil d'administration. « Ils sont en-ga-gés ! », décrypte Anne-Claude Millet. Mais que viennent-ils donc y chercher ? Nous avons posé la question de savoir ce qu'ils y ont trouvé qu'ils n'attendaient pas... Par ordre de préférence, les réponses peuvent étonner : d'abord des amis, puis de la convivialité et ensuite des valeurs, du respect et de la bienveillance. Alors que les motifs avancés pour décider d'adhérer à tel ou tel réseau étaient, dans l'ordre : partager des expériences et des bonnes pratiques ; rompre la solitude.




Le business, pas la priorité

Le business n'arrive qu'en troisième position, à égalité avec les conseils professionnels et la meilleure connaissance du territoire. « Le réseau favorise le développement personnel », analyse Anne-Claude Millet.




Des bénéfices pour la posture de dirigeant et l'entreprise

Ils en retirent d'ailleurs de nombreux bénéfices. Pas tant en termes de développement hors région et à l'international pour leur entreprise (pas d'impact pour près de 85 % sur ce point), ni de développement du chiffre d'affaires (64 % de « non »), mais d'abord et surtout en terme de notoriété gagnée pour leur société : 69 % l'attestent. Et personnellement aussi, leur posture de dirigeant s'en trouve améliorée pour 76 % des membres interrogés. Autre point intéressant, notamment pour les acteurs politiques du territoire : la participation à un réseau favorise la meilleure compréhension du projet économique du territoire pour 73 %.




Attention à la convivialité !

Et ce qui est le plus apprécié des membres de réseaux, c'est en première position la bienveillance entre eux, suivi d'un certain décloisonnement, puis de la convivialité. « Dans ce marasme ambiant, les réseaux apportent leur respiration. » C'est un peu un antidépresseur, pourrait-on dire. D'où le conseil de la CCI : « Réseaux, chouchoutez vos membres ! » Ce sont d'ailleurs eux les meilleurs ambassadeurs, puisque la recommandation a servi à recruter 48 % des membres et le bouche-à-oreille 24 %.

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