La société Rediv (ex-Patatam), basée à Hastingues (Landes), vient d’être placée en redressement judiciaire. Positionnée à l’origine sur l’achat et la vente de vêtements d’occasion via une plateforme, Rediv a par la suite recentré ses activités vers le B to B, en raison de la concurrence de mastodontes comme Vinted. La société accompagne depuis des grandes enseignes de la distribution (comme Kiabi, Carrefour, Auchan, La Redoute, Orchestra…) vers la seconde main. Elle leur apporte une solution logistique pour la collecte de vêtements, le tri, le stockage et l’approvisionnement, ainsi que la mise en place de points de vente.
Rediv réalisait en 2021 un chiffre d’affaires de 15 millions d’euros avec 160 salariés et nourrissait l’ambition d’une forte croissance ces prochaines années. Son cofondateur Eric Gagnaire a quitté l’entreprise courant 2023, tout en restant actionnaire, cédant son siège de directeur général à Caroline Hill.
Une levée de fonds de 12 millions d’euros en 2022
Équipé d’un premier entrepôt à Hastingues, cet acteur de la seconde main a rapidement misé sur les Hauts-de-France pour poursuivre sa croissance. L’entreprise a ainsi investi 5 millions d’euros dans un deuxième entrepôt à Cambrai (Nord), robotisé par la société nordiste Exotec, pour monter en volumes et s’ouvrir les portes de l’Europe. Opérationnel depuis le début de l’année 2022, cet entrepôt de 14 000 m² devait permettre de traiter près de 3 millions de pièces de vêtements par mois, générant à terme quelque 400 emplois. Avec ce nouvel équipement, l’entreprise comptait multiplier les signatures de contrats et ainsi réaliser une forte croissance, pour atteindre 45 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2023. Pour soutenir ce rythme de développement, Rediv avait d’ailleurs levé 12 millions d’euros, mi-2022, auprès de trois fonds d’investissement : le français Colam Impact, l’espagnol Creas Impacto et le suisse Quadia. Ces derniers avaient déjà participé à une précédente levée de fonds, de 7 millions d’euros, en 2021.
