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« Quand on n’est pas préparé au burn-out, c’est violent et angoissant »
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« Quand on n’est pas préparé au burn-out, c’est violent et angoissant »

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Après un épisode de burn-out en tant que salarié puis entrepreneur, Gaël Descombes veut mettre à profit cette expérience, en accompagnant d'autres personnes dans la même situation. Au programme : un livre, un spectacle-conférence et un programme e-learning, pour donner quelques clefs sur ce syndrome d'épuisement professionnel.

— Photo : Gaël Descombes

Le burn-out est un sujet que Gaël Descombes connaît bien, pour l’avoir expérimenté en tant que salarié puis entrepreneur. « Quand j’ai fait un burn-out, en 2011, ce phénomène n’était pas très connu. Le médecin m’a donné des vitamines et prescrit du repos. Résultat, j’ai fini aux urgences. Quand on n’est pas préparé au burn-out, c’est violent et angoissant. On ne comprend pas ce qui arrive. Le premier symptôme, c’est une énorme fatigue et le réflexe, c’est de se dire que ça va passer », explique-t-il.

À l’époque, Gaël Descombes est en portage salarial, dans le contrôle de gestion. « Je devais trouver mes clients moi-même et m’arrêter signifiait ne plus avoir de revenus. Comme pour un chef d’entreprise, seul à tenir la barre, c’est compliqué d’arrêter et cela ajoute du stress. D’autant que l’envie est toujours là, c’est la différence entre le burn-out et la dépression », souligne-t-il.

Burn-out sur de mauvais chemins

Pour lui, le burn-out est une question d’énergie. « Cela peut arriver à tout le monde, en particulier à ceux qui ont tendance à voir les choses en grand et à se surinvestir, jusqu’à ce que le corps arrête tout. Imaginons que chacun dispose de 100 pilules d’énergie par jour. Une fois en burn-out, il faut faire avec 5 à 15 pilules », note-t-il.

Pour s’en sortir, Gaël Descombes a beaucoup lu, assisté à des conférences, s’est intéressé aux neurosciences… « La première étape, c’est d’accepter de se reposer. Ensuite, il faut comprendre que si on en est là, c’est que le chemin emprunté n’est pas le bon », déclare-t-il.

De son côté, il décide de suivre sa passion : il obtient un CAP pâtissier et crée une boulangerie en 2017. Mais peu après l’ouverture, la boulangerie est vandalisée et se retrouve en liquidation. Le burn-out revient : « Je m’étais encore une fois surinvesti. Le chemin de l’entreprenariat était le bon, mais pas la façon de faire. » Il rencontre alors l’association 60 000 Rebonds, qui l’accompagne via un coach et un parrain. Il travaille à présent à un livre, un spectacle-conférence et un accompagnement e-learning sur le burn-out, pour donner aux autres les clefs qu’il aurait adoré avoir.

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