Le Journal des entreprises : Quelle est la situation de l’entreprise face à la crise ?
Pour le moment, nous n’avons pas de perte de clients, seulement des reports. Nos clients sont généralement des grosses entreprises, souvent mondiales et connues du grand public, qu’il s’agisse de grandes marques de sport, d'automobile, de luxe, d'alcool, mais aussi des TPE et PME diverses et variées… Nous les accompagnons pour la création et la production de leurs stands, sur les salons professionnels. Compte tenu du confinement imposé, tous ont décalé leurs événements, mais ne les annulent pas. Au contraire ! Après la crise, ils auront d’autant plus besoin de communiquer : ils maintiennent les événements et le niveau de leurs budgets communication.
Comment gérez-vous vos équipes ?
Huit personnes travaillent à l’année dans l’entreprise, une quinzaine de freelance viennent compléter l’équipe logistique quand cela est nécessaire, pour le montage, le transport et le démontage des événements. Aujourd’hui, toute la matière grise reste totalement engagée, à mes côtés, si je puis dire, en télétravail. Les visioconférences occupent une très grande partie de nos journées, avec les clients ou en interne. Nous profitons du temps donné pour avancer sur les commandes et prendre les briefs des clients afin de rentrer en profondeur dans les dossiers à venir. Quand l’activité va repartir, vers la mi-mai je l’espère, il faut que nous ayons avancé au maximum dans la préparation des dossiers à venir, reportés. Quatre salariés sont actuellement arrêtés : les techniciens et chauffeurs qui gèrent la logistique (transport, réception, installation). Ils sont actuellement en activité partielle, Bruno Le Maire a fait ce qu’il fallait pour ce genre de situation.
Allez-vous tenir dans la durée ?
Par chance, nous ne connaissons pas de problème de trésorerie pour l’instant, nos clients nous ayant réglé dans les délais toutes les prestations fournies et reportées. C’est un vrai soulagement. Quant à notre chiffre d’affaires, il ne devrait pas être impacté et gagner malgré tout les 20 % de croissance prévue (1,2 M€ de CA en 2019 et 1,4 M€ prévu pour 2020 NDLR). Je ne vous cache pas que ma nouvelle situation de dirigeant salarié-associé, depuis 2018, avec deux actionnaires de poids – les groupes Novelty et Options - me réconforte. Je serais très inquiet si j’étais encore dans ma situation de fondateur de PME depuis 2006. Pour les TPE unipersonnelles ou diverses entreprises sans trésorerie, cette crise doit être particulièrement angoissante.
