Arrivé à 18 ans dans l’entreprise familiale de bureautique à destination des professionnels Paillard, Martin Louédoc, aujourd’hui 26 ans, est désormais présent au capital et cogérant avec son père de la société basée à Guipavas. "Cette opération m’a permis de me rendre compte de la difficulté des reprises familiales. Il y a beaucoup de frais, il faut pouvoir emprunter. Cela pose des problèmes pour des PME, mais aussi pour des exploitations agricoles. Pour préserver ses entreprises familiales, il faudrait que le gouvernement puisse faire baisser ces frais", indique-t-il.
"Pouvoir donner davantage aux salariés"
Le pouvoir d’achat est une autre de ses préoccupations en tant que jeune patron. "Nous pensons toujours à nos salariés. Quand on regarde le bulletin de salaires, on s’aperçoit qu’ils sont imposés sur le CSG et la CRDS. Sortir ces prélèvements sociaux du revenu imposable permettrait de leur faire toucher un peu plus chaque mois." Autre idée, concernant cette fois les primes de fin d’année : "Toutes les entreprises n’ont pas un exercice de janvier à décembre. Il serait bien de pouvoir les verser toute l’année pour pouvoir les caler sur le bilan de l’entreprise. Ce n’est pas forcément facile de savoir plusieurs mois avant si la société aura la trésorerie pour les verser. Nous aimerions donner davantage aux salariés sans perdre de capacité de financement pour l’entreprise."
Enfin, le jeune dirigeant est aussi sensible à l’environnement. "J’attends du prochain gouvernement des moyens pour développer de meilleurs circuits de réparation, valoriser les ventes de seconde main et ainsi éviter le gâchis. Nous essayons de le faire chez Paillard avec les photocopieurs, par exemple."
