Réunis en conseil métropolitain le 16 décembre, les élus des 95 communes de la Métropole Européenne de Lille ont eu l’occasion de voter plusieurs grands projets, parfois très attendus pour le développement économique du territoire.
En premier lieu, le tracé des quatre nouvelles lignes de tramway, qui devraient être créées d’ici 2035, a été arrêté. Si certains détails sont encore à déterminer, pour assurer la meilleure connexion possible avec l’offre de transport existante, les derniers arbitrages ont été tranchés. Ainsi, la ligne reliant Neuville-en-Ferrain, Tourcoing et Roubaix, s’arrêtera bien à Wattrelos, et non pas de l’autre côté de la frontière belge. De même, la desserte depuis Lille vers le sud s’arrêtera à Wattignies, et n’ira pas jusqu’à Seclin. À Lille même, la portion de ligne desservant la partie Est de la ville aura pour terminus Grand Palais, et passera par la gare Lille Europe. Enfin, la ligne reliant le nord au sud de la ville, entre Marquette, Habourdin et Wattignies, circulera le long de la façade ouest de la ville, sur les boulevards Vauban, de Lorraine et de Moselle.
Les études techniques sur ces projets vont se poursuivre, pour un lancement des enquêtes publiques prévu en 2025. Un investissement total de 2 milliards d’euros a été évoqué pour cette reconfiguration complète de l’offre de transports en commun. Il fera passer les lignes de tramway de 18 à près de 70 kilomètres de long d'ici 2035.
Mise en place d’un écobonus
Ce renouvellement de l’offre de transports, censée participer au décongestionnement routier de la métropole, est secondé par la mise en place d’un écobonus. À l’étude depuis plusieurs années, ce dispositif incitatif, premier du genre en France, veut pousser les salariés à limiter les déplacements en voiture aux heures de pointe. L’initiative propose aux automobilistes volontaires, qui prennent d’ordinaire leur voiture entre 7h et 9h, et entre 16h30 et 18h30 pour aller sur leur lieu de travail et en revenir, de covoiturer, de décaler leurs horaires de travail ou de prendre les transports en commun. À chaque trajet ainsi "effacé", ils recevront 2 euros sur leur compte en banque, avec un plafonnement à 80 euros par mois. Pour une première phase de test, concernant les automobilistes qui empruntent l’A1 vers et depuis Lille, la Mel cherche à recruter 5 000 volontaires. Une évaluation du dispositif sera menée sur la période allant de septembre 2023 à juin 2024.
Un office du tourisme métropolitain
D’ici les Jeux Olympiques de 2024, la Mel veut se doter d’un office de tourisme métropolitain. Seule grande métropole française à ne pas en être dotée, la collectivité veut ainsi mieux valoriser son patrimoine et son offre touristique, à l’échelle de ses 95 communes. Sans se substituer aux structures déjà existantes dans certaines communes, cet office de tourisme "serait une porte d’entrée numérique unique à l’international mais également un point d’information pour les touristes métropolitains", décrit un communiqué.
Investissements dans des piscines
Engagée depuis 2003 dans l’amélioration de l’accès à l’apprentissage de la natation, la Mel a voté la mise en œuvre d’un deuxième volet de son plan piscines. La collectivité prend en charge 50 % des travaux visant à améliorer les conditions d’accueil et d’apprentissage du parc existant, pour un total de 2 millions d’euros par an. Enfin, un appel à manifestation d’intérêt est lancé pour pousser à la construction de nouvelles piscines. Les communes intéressées, peuvent se manifester dès le mois de janvier.
