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Porté par le marché du luxe, L’Atelier des Mouettes veut passer de 30 à 50 salariés
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Porté par le marché du luxe, L’Atelier des Mouettes veut passer de 30 à 50 salariés

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Installé à Laval en 2020, L’Atelier des Mouettes connaît une forte croissance, tirée par ses nouveaux clients de l’industrie du luxe. Il va quasiment doubler d’effectif d’ici la fin de l’année. Positionnée sur les produits éco-responsables, l’entreprise de confection a démarré la sous-traitance pour l’industrie du luxe depuis un an.

"Le marché du luxe se porte à merveille et a des besoins supérieurs à la production existante", explique Alexandra Gille, directrice de l’Atelier des mouettes — Photo : Rémi Hagel

L’Atelier des Mouettes recrute. En nombre. "Nous étions une vingtaine en 2022, nous sommes 30 aujourd’hui et nous souhaitons recruter une vingtaine de personnes supplémentaires d’ici la fin de l’année", annonce Alexandra Gille, directrice de cette entreprise lavalloise. La raison principale de cette croissance vient de la demande de l’industrie du luxe : un segment de marché qui s’est ouvert à la fin du printemps 2022 et qui représente déjà 50 % de l’activité (la responsable restant discrète sur son chiffre d’affaires et sur ses clients).

L’Atelier des mouettes recrute une dizaine de couturièr(e)s expérimenté(e)s et une dizaine de personnes qu’elle va former en interne — Photo : Rémi Hagel

Textiles biologiques

L’Atelier des mouettes a été créé en 2020. C’est une filiale de la holding Positive, présidée par Aymeric Mautin, qui dirige également Les Mouettes Vertes, basées à Paris depuis 2005. Société à mission, Les Mouettes Vertes commercialisent des produits textiles éco-responsables. Ses fournisseurs se trouvent en Inde, en Europe, et désormais aussi à Laval, avec L’Atelier des Mouettes. À l’origine, celui-ci a fabriqué des masques en coton bio pendant le Covid, puis divers produits textiles éco-conçus à destination des chaînes de distribution bio : des culottes menstruelles, des accessoires (trousses, sacs), des vêtements de travail (gilets de personnel de caisse). L’Atelier revendique avoir été le premier à recevoir la certification sur les textiles biologiques GOTS en France, à laquelle s’ajoutent les certifications GRS, ICS et B Corp.

Diversification payante

Ces labellisations ont pesé dans la balance lorsque les entreprises du luxe ont commencé à contacter l’atelier lavallois. "Elles nous ont d’abord sollicités parce que le marché du luxe se porte à merveille et a des besoins supérieurs à la production existante", explique Alexandra Gille. "De notre côté, nous avons franchi le pas parce que le marché bio ne se portait plus au beau fixe. Et finalement, les acteurs du luxe sont de plus en plus sensibles à leur impact écologique. Ils ont besoin de nous pour commencer leur transition écologique. Nos labels sont gage de qualité". Pour ces grandes maisons, L’Atelier des Mouettes réalise principalement des pièces à manches : vestes, marinières, chemises. De nouvelles commandes ponctuelles étoffent l’activité : des trousses éco-conçues pour contenir des produits cosmétiques, du packaging pour de la joaillerie, etc. "Nous continuons à travailler les produits éco-responsables mais plus pour la même clientèle".

Pour répondre à la demande de l’industrie du luxe, L’Atelier des Mouettes cherche à embaucher une dizaine de couturiers et couturières expérimentés d’ici la fin de l’année. En septembre, une dizaine d’autres stagiaires vont intégrer l’entreprise via un parcours de formation interne POEC (préparation opérationnelle à l’emploi collective) en partenariat avec Pôle Emploi. Ces personnes exerceront d’abord sur les produits éco-responsables historiques, avant d’évoluer vers le luxe au bout de quelques années. "Nos deux activités se complètent bien", apprécie la dirigeante.

L’accroissement de l’effectif conduit à réorganiser l’atelier - loué à Laval Agglomération - afin d’optimiser les flux et les surfaces de stockage. "Si l’activité continue de croître, on se posera la question de déménager d’ici quelques années. Mais si cela devait se faire, nous resterions Lavallois. Nous voulons que nos salariés puissent continuer de venir travailler à vélo ou en transports en commun".

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