Il y a cinq ans, Femilux et Brûlon Maroquinerie employaient 60 personnes à Brûlon, dans l’ouest de la Sarthe. Les deux entreprises du réseau familial Ateliers FIM, basé à Fougères (Ille-et-Vilaine), respectivement spécialisées dans le prêt-à-porter et la maroquinerie pour de grandes marques françaises du luxe, comptent maintenant 340 collaborateurs et devraient atteindre 370 en fin d’année. Les locaux actuels ne sont plus adaptés et plus de 10 millions d’euros sont investis dans la construction d’un nouveau site, qui a commencé au printemps dernier. 15 entreprises interviennent dans ce chantier, dont une grande majorité est implantée sur le territoire.
Forte croissance
Femilux et Brûlon Maroquinerie avaient acquis il y a trois ans à Brûlon un bâtiment adjacent à celui qu’elles occupent, puis un autre plus récemment, mais cela ne suffit plus et les surfaces manquent. "Nous sommes à l’étroit et face à la croissance à venir il nous fallait agrandir ou construire, explique Paul Martin-Lalande, dirigeant de Femilux et Brûlon Maroquinerie. Avec ce nouvel atelier, nous disposerons de 10 000 m2 au lieu de 4 500. Nous allons garder nos bâtiments actuels en réserve, entre autres pour disposer de 3 000 m2 de stockage. Une société que j’ai reprise il y a trois ans, Maine Sécurité Incendie, va aussi s’y installer dans une partie." Femilux et Brûlon Maroquinerie, pour lesquelles le dirigeant reste discret sur le chiffre d’affaires, sont en croissance, encore plus en ce qui concerne Femilux. "Les deux activités se portent bien et dans le domaine du prêt-à-porter, précise le dirigeant, le niveau de cette croissance est même inattendu. Mais nous avons beaucoup d’investissements à faire et une grande partie du bénéfice est réinvestie dans le matériel ou l’immobilier, à hauteur de 80 % pour le prêt-à-porter et jusqu’à quasiment 100 % pour la maroquinerie."
Recrutements permanents
Face à cette activité soutenue, les deux entreprises continuent de recruter à Brûlon pour faire face à la demande. "Nous ne sommes pas à côté d’une grande ville, indique Paul Martin-Lalande, aussi avons-nous l’obligation de regarder attentivement chaque profil pour bien évaluer à quel type de poste il pourrait correspondre et en tirer le meilleur. Nous assurons la formation des collaborateurs et celle-ci est plus longue en prêt-à-porter, car les modèles changent plus souvent et l’on travaille sur de plus petites séries. Il y a plus de produits permanents en maroquinerie." De nouvelles solutions sont aussi envisagées pour attirer les talents, comme la mise en place, actuellement à l’étude avec les collectivités locales, d’une navette permettant à des salariés d’effectuer en car les 45 minutes qui séparent Le Mans du village de 1 540 habitants. Un atelier de prêt-à-porter a aussi ouvert au Mans au printemps 2023. " Nous sommes partis de zéro et nous avons recruté 20 personnes en deux mois. Elles seront environ 80 dans l’année à venir." Ailleurs qu’en Sarthe, le réseau des Ateliers FIM continue aussi de grandir. Après l’ouverture récente d’un atelier à Vire, dans le Calvados, il envisagerait l’installation d’une future unité sur une parcelle de 3 hectares à La Selle-en-Luitré, près de Fougères.
