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CHU d'Angers, Fab’Academy, Lyreco : les investissements qui marqueront 2024 en Maine-et-Loire, Sarthe et Mayenne
Maine-et-Loire # Industrie # Investissement

CHU d'Angers, Fab’Academy, Lyreco : les investissements qui marqueront 2024 en Maine-et-Loire, Sarthe et Mayenne

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Dans les trois départements de Maine-et-Loire, Mayenne et Sarthe, les investissements perdurent, s’échelonnant pour les plus important sur plusieurs années. 2024 devrait ainsi voir s’achever ou démarrer des projets industriels conséquents et le lancement d’investissements dans des équipements structurants, comme le CHU d’Angers, la Fab’Académy au Mans ou le campus de la CCI en Mayenne.

Le groupe Atos fait construire une nouvelle usine à Angers pour un investissement d'environ 60 millions d'euros — Photo : Atos

Atos confirme la construction de son usine à Angers

La période de turbulence traversée depuis l‘été 2023 par le géant informatique français Atos (11,2 Md€ de CA, 107 000 salariés), qui a accusé 600 millions d’euros de pertes pour les six premiers mois de son exercice 2023, ne remet pas en cause le projet de construction d’une nouvelle usine à Angers, qui produira des ordinateurs et des supercalculateurs. Représentant un investissement d’environ 60 millions d’euros, l’équipement, dont une première partie sera livrée en 2025, devrait être pleinement opérationnel en 2026. "Le projet sera mené à bien au moins pour deux raisons, selon Vincent Sarracanie, le directeur du site angevin : notre activité est en croissance au sein du groupe et c’est un projet garant de notre souveraineté numérique et, d’autre part, il sera rentable. La future usine porte en elle son propre retour sur investissement." L’usine angevine d’Atos, dont les travaux ont commencé, s’étendra sur 12 000 m2 contre 7 800 aujourd’hui.

Femilux et Brûlon Maroquinerie se dotent d’une nouvelle usine

Entités du réseau familial Les Ateliers FIM, basé à Fougères (Ille-et-Vilaine), les entreprises Femilux et Brûlon Maroquinerie (CA NC, plus de 350 collaborateurs), respectivement spécialisée dans le prêt-à-porter et la maroquinerie pour le secteur du luxe, vont s’installer en 2024 dans une nouvelle usine de 10 000 m2, à Brûlon, pour un investissement de plus de 10 millions d’euros.

Femilux et Brûlon Maroquinerie construisent une nouvelle usine à Brûlon, en Sarthe — Photo : Femilux

Elle remplacera les locaux actuels de 4 500 m2. Femilux et Brûlon Maroquinerie continuent de recruter et de nouvelles solutions sont envisagées pour attirer les talents, comme la mise en place d’une navette entre Le Mans et Brûlon. Un atelier de prêt-à-porter a aussi ouvert au Mans au printemps 2023, qui emploiera environ 80 personnes dans l’année à venir.

Passenaud investit 40 millions d’euros en trois ans

L’ETI familiale sarthoise Passenaud, spécialiste du recyclage basé à Champagné, a lancé un programme d’investissement de 40 millions d’euros sur trois ans. Le groupe (212 M€ de CA, 245 collaborateurs) veut faire évoluer son projet d’entreprise au service des territoires et de l’économie circulaire.

le groupe familial sarthois Passenaud investit 40 millions d'euros en trois ans dans ses différents sites — Photo : Groupe Passenaud

Il souhaite réaménager ses sites, faire l’acquisition de nouveaux équipements, accompagner la mise en place d’éco-organismes, recruter et développer en interne une véritable politique RSE. Des travaux ont ainsi été lancés entre autres à Champagné (9 millions d’euros pour une extension, un doublement des locaux administratifs et une nouvelle plateforme de transit), et à Flers, dans l’Orne (6 millions d’euros pour l’extension du site et de nouveaux équipements).

Thales fait de son site de Cholet un centre d’excellence

Sur un terrain de 21 hectares, le groupe français Thales (17,6 Md€ de CA 2022) fait construire un second site à Cholet, où il est implanté depuis 1936. Il accueillera un hub logistique de 18 000 m2, pour un investissement de 20 millions d’euros. Opérationnel en septembre 2024, il regroupera les activités de réception, emballage et expédition pour les sites de Cholet, Brive-la-Gaillarde et Laval. La construction a été confiée au promoteur Barjane.

Le bâtiment logistique de Thales à Cholet, qui représente un investissement d'environ 20 millions d'euros, sera opérationnel en 2024. — Photo : Barjane

Le groupe a aussi lancé la construction de son futur centre d’excellence en R & D pour les radiocommunications, où travailleront 640 personnes, pour un investissement d’environ 70 millions d’euros. L’équipement devrait être mis en service début 2025. Thales emploie à Cholet 1 800 personnes et recrute environ 100 collaborateurs chaque année, prévoyant d’atteindre en 2030 un effectif de près de 3 000 personnes, avec le souhait de regrouper un jour toutes ses activités en un même lieu.

Lyreco modernise son centre de distribution en Mayenne pour 24 millions d’euros

Responsable de deux tiers des 60 000 colis expédiés chaque jour par l’entreprise de distribution d’équipements de bureau Lyreco, le centre de distribution de Villaines-la-Juhel (Mayenne), va être modernisé pour environ 24 millions d’euros.

Lyreco investit environ 24 millions d'euros à Villaines-la-Juhel, en Mayenne — Photo : Linka International - Clement Ba - Linka International - Clement Batifoulier

Les travaux ont démarré en juin 2023 et se poursuivront jusqu’au premier semestre 2025. Ils incluent la construction d’un bâtiment de 3 000 m². Cet agrandissement, couplé à la robotisation, permettra de dégager plus de 10 000 m² de surface logistique. Le site s’étend actuellement sur 52 000 m² et emploie plus de 300 collaborateurs. Le nouvel espace disponible accueillera les équipements nécessaires pour les opérations de traitement, stockage et reconditionnement de mobilier de seconde main, nouvelle offre que Lyreco met en place et qui devrait se consolider grâce au partenariat avec les Jeux Olympiques et paralympiques de Paris 2024. Il servira également à la gestion des containers de récupération de produits en fin de vie.

L’Abeille va lancer la production dans sa nouvelle usine choletaise

À Mazières-en-Mauges, près de Cholet, L’Abeille (51 M€ de CA 2021), filiale du groupe familial du Loiret LSDH (Laiterie de Saint-Denis-de-l’Hôtel), lancera en 2024 les premières productions dans sa nouvelle usine de 55 000 m2, qui aura nécessité au total un investissement de près de 200 millions d’euros.

L’Abeille lancera les premières productions dans sa nouvelle usine choletaise en 2024 — Photo : Florent Godard

"Le coût du bâtiment est d’environ 70 millions d’euros, précise Christophe Létoublon, directeur général de L’Abeille, auxquels s’ajoutent 20 millions d’euros pour le magasin en hauteur pour la partie logistique. Le reste concerne les lignes de conditionnement, à plus de 10 millions d’euros l’unité, et différents aménagements." L’Abeille produit des sodas, des boissons énergisantes ou aseptiques telles que des thés. 140 millions de " cols ", bouteilles de 50 centilitres à 2 litres, sortent par an de l’actuelle usine de 25 000 mètres carrés. Le nouveau site devrait pouvoir sortir, lorsqu’il sera pleinement opérationnel fin 2025 avec 12 lignes de conditionnement, plus de 230 millions de bouteilles par an, des "softs" (boissons sans alcool), mais également du lait, avec 250 personnes contre 140 aujourd’hui.

Pack’R projette une nouvelle usine pour 2025

Pack’R, qui conçoit et fabrique à Beaucouzé des machines de remplissage pour les liquides complexes (huiles alimentaires, peintures ou encore lubrifiants) a acquis un terrain de 5 hectares à Saint-Léger-de-Linières, pour s’installer en 2025 dans une nouvelle usine de 12 000 mètres carrés. L’investissement prévu est d’environ 15 millions d’euros et devrait démarrer en 2024.

Didier Bessard, président de la société Pack’R, actuellement installée à Beaucouzé — Photo : UIMM 49

Pack’R a déjà agrandi deux fois son site actuel dont elle est locataire : "Une autre extension ne suffirait pas et c’est le manque de place qui nous motive en premier lieu, témoigne Didier Bessard, PDG de Pack’R (23 M€ de CA 2022, dont 80 % à l’international). Nous voulons aussi penser au futur : nous avons réalisé une progression de chiffre d’affaires de 5 % entre 2021 et 2022, freinée par les achats de produits électroniques et le recrutement. Nous tablons désormais sur une croissance de 10 % par an."

SPPF augmente ses capacités de production

Filiale du groupe industriel de La Séguinière (Maine-et-Loire) Bouyer Leroux (450 M€ de CA 2021), la société SPPF (58 M€ de CA 2021-2022, 190 collaborateurs), fait passer la surface de son site industriel de Cholet de 15 000 à près de 20 000 m2. L’entreprise, spécialisée dans la production de volets roulants pour blocs-baie en aluminium ou PVC pour les industriels de la menuiserie, investit plus de 10 millions d’euros dans des travaux en deux phases qui s’achèveront fin 2024.

SPPF investit 10 millions d'euros sur son site de Cholet — Photo : SPPF

Dans la première phase, SPPF se dote d’un nouveau transstockeur pour ses profilés aluminium, dans un bâtiment de 2 450 m2 qui accueillera aussi une zone d’usinage pour préparer les profilés alimentant l’assemblage des volets roulants. La construction du second bâtiment de 1 950 m2 débutera en 2024 pour passer la zone d’assemblage de six à sept lignes de production et la zone d’expédition de deux à cinq quais. SPPF, qui fabrique près de 200 000 volets assemblés chaque année et fournit environ 330 000 volets en kit pour les fabricants de menuiseries, veut augmenter sa production de 35 %.

Le CHU d’Angers lance un programme d’investissements sur près de 15 ans

Le CHU d’Angers a annoncé en mars 2023 son programme immobilier Convergence, de près de 460 millions d’euros, qui vise à moderniser, regrouper et réorganiser les urgences, les blocs opératoires, l’imagerie et les soins critiques de l’établissement.

Le programme Convergence du CHU Angers représente un investissement de 460 millions d'euros et s'étalera sur 15 ans — Photo : AIA Life Designers architectes - Image Airstudio 2023

La première phase du projet, pour lequel a été retenu le cabinet d’architecture nantais AIA Life Designers (68,4 M€ de CA 2021, 700 collaborateurs) représente un investissement de plus de 230 millions d’euros et consiste en un ensemble de 35 000 mètres carrés où travailleront environ 800 professionnels. Il accueillera entre autres 50 lits de soins critiques, 45 places de chirurgie ambulatoire, 18 blocs opératoires et un plateau complet d’imagerie. Le bâtiment devrait être livré début 2029. Convergence, prévu en trois phases, s’achèvera en 2037.

La Fab’academy 72 se dote d’un nouvel outil de formation

La Fab’academy au Mans, pôle de formation de l’UIMM, l’union des industriels et des métiers de la métallurgie, va se doter d’un nouveau bâtiment d’une surface totale de 7 150 m2 pour un coût de 22,3 millions d’euros.

Le centre de formation de la Fab’academy du Mans pourra accueillir 460 jeunes en apprentissage — Photo : Topos Architecture

La construction sera située sur la même parcelle que l’actuel pôle de formation. Les travaux doivent commencer en mars 2024. Prévu pour être livré à la rentrée 2025, le campus pourra accueillir plus de 460 jeunes en apprentissage et plus de 1 300 personnes en formation continue.

Deux nouveaux campus à Laval

Sur le site universitaire de Laval-Changé, la CCI de la Mayenne va lancer la construction de son nouveau campus de plus de 3 000 m2 qui devrait ouvrir à la rentrée de septembre 2025, pour réunir sur un même lieu des formations aujourd’hui dispersées à Laval et à Saint-Berthevin. De 500 apprenants en 2022, la CCI compte passer à 600, du CAP au master.

Le futur campus de l'UCO à Laval devrait être livré pour la rentrée 2026 — Photo : cabinet Ronald Sirio Architectes

Le lieu accueillera aussi les stagiaires de la formation continue (1 000 par an) et le Cnam. L’investissement de 13 millions d’euros sera financé à 65 % par la CCI, le reste par la Région, le Département et Laval Agglomération. Non loin, sera également construit le futur campus de l’Université catholique de l’Ouest (UCO), un projet à 10 millions d’euros, qui accueillera quelque 600 étudiants. La Région en finance 20 % et il est prévu que 30 % soient couverts par le loyer payé par l’UCO à Laval Agglomération, qui prend également en charge 25 % de l’investissement, tout comme le Département de la Mayenne. Le futur bâtiment doit être livré pour la rentrée 2026.

La bibliothèque Toussaint d’Angers ouvre une nouvelle page

Ouverte en 1978 dans le centre-ville d’Angers, l’historique bibliothèque Toussaint va faire l’objet d’un important programme de rénovation qui DEVRAIT s’achever en 2025. Le bâtiment de 4 000 m2 va être agrandi de 2 000 m2. La toiture de l’équipement sera végétalisée et équipée de panneaux photovoltaïques pour réduire les dépenses d’énergie. le projet va nécessiter une enveloppe estimée à 15,9 millions d’euros.

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