Nettoyer toute la maison, du sol au plafond, avec des jus végétaux ultra-concentrés et issus de l’agriculture biologique : c’est le défi du laboratoire gersois Phytogers (12 salariés, CA 2021 : 1,6 M€). "Des produits sains pour la planète, pour la maison et pour les utilisateurs", insiste le gérant, Jean-Christophe de Salins. La société, qu’il a reprise en 2014, a mis le cap sur l’innovation. Experte en chimie moléculaire végétale, elle a développé de nouvelles formulations basées sur des associations de jus végétaux ultra-concentrés, conjuguant des vertus naturelles, nettoyantes, dégraissantes ou désodorisantes. À l’arrivée : des produits d’entretien composés à 99,99 % d’ingrédients naturels et 100 % biodégradables qui répondent aux attentes du marché. Les ventes décollent et la société prévoit de doubler ses capacités de production et ses effectifs dès 2023. Un nouveau changement d’échelle est attendu à l’horizon 2025.
Premiers pas en pharmacie
Créé en 1985 et basé à Gavarret-sur-Aulouste, le laboratoire gersois, spécialisé dès l’origine dans la fabrication de produits cosmétiques et de droguerie à base de plantes, est en pleine accélération. Le chiffre d’affaires, de 1,6 million d’euros en 2021, contre à peine 400 000 euros au moment de la reprise, devrait s’établir à 2 millions en 2022 et à 4 millions en 2023. "Notre ambition est de passer le cap des 10 millions d’euros à l’horizon de 2025", confie Jean-Christophe de Salins.
Sprays en aluminium et flacons en verre rechargeables, emballages en carton, formulations sans colorant de synthèse, sans phosphate, sans perturbateur endocrinien, composants naturels et bio… Sur un marché dominé par des acteurs de la chimie de synthèse, les nouveaux produits de Phytogers cartonnent. Commercialisés depuis fin 2021 sous la marque Netobio et distribués en vente directe sur internet, ils sont aussi disponibles dans les rayons de partenaires, dont les jardineries Truffaut et les magasins Nature et Découverte, et font leurs premiers pas en pharmacies et dans les magasins bio. "Nous sommes également en négociations avancées avec des grossistes à la recherche de produits adaptés à la demande de clients engagés dans des démarches RSE", souligne Jean-Christophe de Salins. En parallèle, la gamme continue à s’élargir. Des tablettes pour lave-vaisselle sont déjà annoncées pour 2023.
De nouveaux investissements capacitaires
Les équipes de production vont être doublées pour basculer en 2 x 8, tout en renforçant les services supports. D’ici quelques mois, l’effectif global de la société devrait passer de 12 à 24 salariés. 250 000 euros d’investissement sont également programmés pour 2023, avec l’acquisition d’une seconde ligne de conditionnement automatique et d’une cuve de 10 T, qui viendra s’ajouter aux deux cuves actuelles de 2,5 et 5 T, et l’implantation d’un nouvel entrepôt. Une première étape avant de décider d’engager, "sans doute à l’été 2023 et toujours dans le Gers", assure Jean-Christophe de Salins, un nouveau projet d’extension.