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Or en Cash trouve un nouveau filon
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Or en Cash trouve un nouveau filon

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Le spécialiste de rachat de métaux précieux Or en Cash - qui dispose d'un réseau de 81 agences dans l'Hexagone - se lance dans la vente d'or d'investissement. Un marché de niche mais prometteur pour ce réseau né en Isère.

Christophe et Valérie Gerber, anciens commerçants installés à Corbelin dans le Nord-Isère, sont aujourd'hui à la tête d'Or en Cash, un petit empire générant 36 millions de chiffre d'affaires — Photo : Or en Cash

C’est d’abord l’histoire d’une aventure entrepreneuriale hors norme. Celle d’un couple de commerçants installés à Corbelin, en Isère, reconvertis presque par hasard dans le rachat de métaux précieux. C’était au printemps 2009. Sur un coup de tête, Christophe et Valérie Gerber lançaient ainsi en pleine campagne iséroise l’enseigne Or en Cash. Devenue aujourd’hui un petit empire siégeant rond-point des Champs-Élysées à Paris, l'entreprise a généré 36,5 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2017 et dispose de 3 millions d’euros de capitaux propres. « Après l’ouverture du premier magasin, les choses sont allées vite, très vite », reconnait le couple, à la tête d’un réseau national de 81 points de vente, dont une dizaine ouverte en 2017. Et à l’appétit insatiable. « Nous cherchons à nous renforcer en Île-de-France, voire plus au nord, et visons un total de 200 magasins sous huit à dix ans », détaille Christophe Gerber.

L’or d’investissement, un marché prometteur

Pour accompagner cet ambitieux plan de route, l’enseigne a rénové toute la signalétique de la marque avec la volonté d’un positionnement « premium » – contre un investissement total de 700 000 euros. Surtout, les dirigeants d’Or en Cash creusent un nouveau filon, celui de la vente de métaux précieux. Nouvelle poule aux œufs d’or, espèrent-ils. « Nous proposons de l’or d’investissement, sous forme de lingots ou de pièces de collection », précisent-ils. « C’est un marché de niche mais très prometteur. » Initié timidement l’an dernier, cette nouvelle activité a généré plus d’un million d’euros de CA au premier semestre 2018. « Et ce sans aucun renfort de publicité. La demande est là, c’est évident. »

Concrètement, Or en Cash offre désormais la possibilité, à quiconque franchit la porte de ses boutiques, de passer commande pour l’achat d’or dont la valeur, sur une décennie, à presque doublé. Idem pour les pièces de collection, prisées des investisseurs. L’enseigne a pour cela passé un accord avec son partenaire historique, le groupe Cookson Cral. Et a recruté spécialement un expert de la numismatique. Valérie Gerber – qui pilote un nouveau centre de formation interne ouvert l’an dernier – entend par ailleurs sensibiliser les 130 salariés de l’entreprise à l’or d’investissement et se donne dix-huit mois pour structurer ce nouveau service.

Dix recrutements par mois

Autre enjeu : les ressources humaines. « Avec les départs et nos objectifs de croissance, nous cherchons à recruter huit à dix personnes par mois, principalement sous contrats de gérants-mandataires », précise la dirigeante. Des profils solides. « C’est un métier exposé », reconnait-elle alors qu’en dix ans, Or en Cash a déploré deux braquages et trois tentatives de vol. L’entreprise s’est alors dotée d’un progiciel de gestion sur-mesure, qui permet de « tracer » les lots achetés et limite les risques de hold-up. « Nous n’avons pour ainsi dire aucun stock d’or. Ce que l’on achète, nous le revendons presque instantanément à des fondeurs. » Suffisant pour attirer les bons profils ? « Nous avons en tout cas beaucoup de mal à recruter. »

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