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Niryo lève 10 millions d’euros pour accélérer le développement de ses robots collaboratifs
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Niryo lève 10 millions d’euros pour accélérer le développement de ses robots collaboratifs

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La start-up lilloise Niryo, qui développe des robots collaboratifs, annonce une levée de 10 millions d’euros. Ces fonds devraient lui permettre d’accélérer sur le développement de nouveaux marchés, et d’augmenter fortement les volumes de production.

Les bras robotisés de Niryo séduisent les écoles et les universités, et de plus en plus, les PME et les ETI — Photo : Niryo

Depuis 2017, la start-up Niryo (40 salariés, environ 3 M€ de CA), basée à Wambrechies près de Lille, développe des robots collaboratifs, avec la volonté de rendre la robotisation accessible au plus grand nombre. Ses petits bras robotisés, pouvant supporter des charges allant jusqu’à un kilo, permettent d’automatiser certaines manipulations et tâches répétitives. Très adaptables et simples à programmer, grâce à une interface sur une application smartphone, ces robots sont notamment utilisés dans les écoles d’ingénieurs ou les universités, pour l’apprentissage de la robotique. Mais le potentiel en BtoB est important, assure Marc-Henri Frouin, le fondateur de Niryo. Pour atteindre de nouveaux marchés et soutenir son développement, la start-up vient de réaliser une levée de fonds de 6,4 millions d’euros en série A, menée par les fonds d’investissement BPI Digital Venture, et Innovacom ainsi que quatre investisseurs historiques de la start-up, l’IRD, Finorpa, NFA et Go Capital. Cette levée est complétée par des emprunts bancaires, à hauteur de 3,6 millions d’euros.

Étendre sa clientèle

"Nous voulons nous renforcer sur les marchés professionnels, au-delà de la sphère éducative. Notre premier robot a déjà séduit de beaux clients en BtoB, mais nous allons accélérer sur ces marchés. Nous sommes notamment en train de développer un nouveau produit, pour mieux adresser les PME et ETI. C’est une clientèle que nos robots collaboratifs, ou "cobots", intéressent tout particulièrement, pour répondre à leurs besoins de petite automatisation, avec un investissement mesuré, puisque nous voulons rester sous la barre des 10 000 euros. Actuellement, nos robots coûtent 5 000 euros, quand un robot industriel revient plutôt à 20 000 euros", détaille Marc-Henri Frouin. Accessibles de par leur prix, les robots de Niryo le sont aussi par leur simplicité de mise en œuvre et leur versatilité. Légers, ils peuvent être aisément déplacés en différents points d’un atelier, et simplement posés sur un plan de travail, sans travaux particuliers.

"Nos robots sont dits collaboratifs parce qu’ils n’ont pas vocation à remplacer l’être humain dans un process. Ce sont des outils de travail, au même titre qu’une machine à coudre ou une perceuse, qui vont effectuer les tâches les plus ingrates, sans valeur ajoutée. Et l’humain reste bien au cœur de la production puisque c’est lui qui programme, reprogramme et déplace le robot," poursuit le dirigeant.

Pousser les volumes

Niryo vend actuellement 600 robots par an. Tous assemblés dans ses locaux de Wambrechies, ils s’exportent dans plus de 70 pays, avec une forte empreinte sur le marché américain, en Allemagne et au Royaume-Uni. Grâce à sa levée de fonds, la start-up prévoit d’augmenter la cadence pour atteindre les 4 000 pièces à l’année d’ici 2026. Pour ce faire, l’entreprise, qui compte 40 salariés, recrute actuellement une vingtaine de collaborateurs pour son site lillois, en R & D, en production et en vente.

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