À la tête de plusieurs hôtels, restaurants et spas en Normandie (Les maisons de Léa à Honfleur, Les enfants sages au Havre…) et à l’Alpe D’Huez (établissement 5 étoiles) en Auvergne-Rhône-Alpes, Léa Lassarat poursuit sa route d’entrepreneuse en série avec le lancement, fin janvier, de la start-up Mon Assistant Personnel. L’ancienne présidente de la CCI Seine Estuaire (2016-2021) est partie du constat "personnel" que son rythme de vie ne lui permettait pas de réaliser nombre de tâches du quotidien : "Mettre à jour ma carte vitale, payer mes contraventions, aller chercher mes colis, trouver une location de vacances ou un rendez-vous santé pour ma fille… je n’avais pas le temps pour toutes ces tâches du quotidien. En cherchant une solution pour m’aider, j’ai trouvé les conciergeries d’entreprises ou encore des gouvernantes pour célébrités mais rien pour les personnes privées. Je me suis dit qu’il y avait là une idée à développer et un marché en devenir".
Un outil de fidélisation des salariés
Après une importante période de benchmarking, Léa Lassarat se trouve confortée dans son ambition : "Nous avons constaté qu’il y avait un besoin, et les statistiques nous montrent qu’il y a une forte demande des salariés de mieux marier vie personnelle et vie professionnelle. Ma démarche cherche à répondre à la nouvelle quête de sens des salariés". Mon Assistant Personnel se veut également un outil pour répondre à la problématique de fidélisation des salariés dans l’entreprise : "Lorsqu’un salarié quitte son poste, cela coûte cher à l’entreprise : entre 6 à 12 mois de salaire. Nous sommes persuadés que les dirigeants veulent garder leurs cadres et souffrent du turn-over dans leur entreprise et qu’ils seront intéressés par un service comme le nôtre. Car nous apportons un outil qui n’existe pas et qui va pouvoir répondre à la charge mentale des cadres", s’enthousiasme la cheffe d’entreprise.
Un service personnalisé
Alors que la conciergerie d’entreprise permet de gérer en masse les demandes des salariés, Mon Assistant Personnel se positionne sur un service sur-mesure dédié au salarié bénéficiaire. "Notre service peut être complémentaire à une conciergerie, mais il offre surtout la possibilité de dédier un assistant en chair et en os à un salarié pour quelques heures par semaine", précise Léa Lassarat. Avec un objectif de proximité, puisque l’assistant sera chargé d’effectuer des tâches auquel le digital ne peut pas répondre. Un service payé par l’entreprise qui s’adresse essentiellement aux cadres dont la charge de travail les empêche de réaliser de nombreuses tâches personnelles : "Et pour cela nous garantissons une confidentialité totale au salarié, l’employeur n’ayant pas accès aux services réalisés pour le compte de son salarié", assure la créatrice de la start-up. Un service pour lequel l’entreprise devra débourser de 400 euros à 750 euros, par mois et par cadre en ayant le besoin, pour un assistant qui effectuera deux à trois heures hebdomadaires de prestations.
Un premier recrutement de 100 assistants
Et Léa Lassarat veut aller "vite" pour développer sa start-up, qui compte déjà trois salariés à plein temps pour la gestion administrative et le développement. Elle envisage d’ailleurs un premier recrutement d’une centaine d’assistants sur Le Havre, d’ici la mi-avril, pour des postes à temps partiel "qui offrent beaucoup de flexibilité au salarié (télétravail, NDLR) et donnent du sens puisqu’il s’agit d’aider et de trouver des solutions au client". D’autres territoires régionaux seront ouverts dès septembre 2023 à Rouen et à Caen : "puis dans d’autres grandes villes en France", précise la cheffe d’entreprise qui souhaite réaliser le développement de Mon Assistant Personnel en propre, sans passer par la case franchise.
