La jeune société Mon Alter Immo est née de la rencontre de ses trois associés, Christophe Pistoresi et Patrick et Thibault Adam. "En 2003, nous avions déjà créé une première entreprise, Antalios, spécialisée dans la vidéosurveillance et dont la mission était notamment d’équiper en biométrie les prisons. Nous nous intéressions à l’univers des objets connectés", rappelle Christophe Pistorisi, président de Mon Alter Immo. Antalios sera revendue en 2012 au groupe marseillais Onet, mais les trois associés restent toutefois aux manettes jusqu’en 2018, date à laquelle ils se penchent sur leur nouveau projet : Mon Alter Immo (4 salariés). L’idée est venue d’un problème simple. "Nous avions acheté des biens immobiliers, notamment à Bézier et nous nous trouvions devant une problématique classique : comment parvenir à les gérer en étant physiquement éloignés ?", explique le dirigeant, qui poursuit : "Nous sommes alors passés par l’intermédiaire d’agences, mais des erreurs ont été commises, des oublis et nous n’étions pas satisfaits de leurs services. Nous avions réellement besoin de quelqu’un sur place pour nous représenter. Il faut faire des visites, des états des lieux d’entrée et de sortie et s’occuper de régler tous les problèmes du quotidien". Ainsi est venue l’idée de Mon Alter Immo. Permettre aux propriétaires de disposer de personnes de confiance qui puissent jouer le rôle de sorte de concierge. "Nous avons voulu modéliser ce service et créer une plateforme de mise en relation de propriétaires et de concierges. Tous nos services sont à la carte et les propriétaires payent en fonction des missions qu’ils confient au concierge qu’ils ont sélectionné".
120 Alter Immo d’ici à la fin de l’année
"Nous avons lancé la plateforme en octobre 2019 et durant toute la première partie de 2020 nous avons pu tester les fonctionnalités. Nous l’avons fait évoluer et notre lancement commercial officiel date du début 2021". Aujourd’hui, la société compte une douzaine d’Alter Immo et vise une présence d’au moins deux concierges sur les 15 plus grosses villes françaises d’ici l’été 2021. "Pour les très grandes villes, il est envisageable d’avoir plusieurs personnes, en fonction de quartiers. Nous espérons ainsi pouvoir fédérer près de 120 Alter immo d’ici la fin de l’année. Notre objectif est effectivement de disposer d’Alter Immo partout, même dans les villes secondaires. Pour l’hiver prochain, nous visons une personne par station de ski…"
Le modèle économique de la plateforme est assez souple. " Le propriétaire ne paye que ce qu’il consomme. La mise en relation avec l’Alter Immo est gratuite. Nous ne prenons pas de commissions sur la plupart des opérations, sauf celles où il existe une réelle intervention de nos services. Nous pouvons ainsi vérifier les états des lieux, analyser la véracité des dossiers des candidats locataires… Nous ne voulons pas prendre de marges sur les opérations réalisées par les Alter Immo afin d’inciter les propriétaires à toujours utiliser notre plateforme". Mon Alter Immo propose en parallèle un abonnement mensuel (9 €) à la plateforme, qui permet de disposer de services annexes : vérification de paiement des loyers, alerte pour les attestations d’assurance, révisions de chauffe-eau, prise d’appels pour les rendez-vous de visite, support juridique… L’entreprise a ainsi mis en place des partenariats avec les UNPI (Union nationale des propriétaires immobiliers) des Bouches-du-Rhône, de Toulouse, de Bordeaux et de Béziers afin d’étoffer ses services en matière juridique.
L’entreprise, qui est en train de finaliser une appli pour smartphone afin de faciliter la communication entre propriétaires et Alter Immo, devrait recruter trois salariés d’ici à l’été.
