Mobicity accompagne l’essor du vélo électrique en Europe
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Mobicity accompagne l’essor du vélo électrique en Europe

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Mobicity conçoit et fabrique à Sophia Antipolis, des stations de recharge pour vélos électriques à l’attention des collectivités et des entreprises. Désormais filiale du groupe Rebirth (Solex, Matra), elle déploie ses solutions de mobilité douce un peu partout en France et en Europe. Un peu moins en région Sud et sur la Côte d’Azur, territoires peu porteurs d’une véritable "culture vélo".

Marjorie François, ici avec un vélo Matra, est la directrice d’exploitation de Mobicity — Photo : Olivia Oreggia

Ex-Clean Energy Planet, Mobicity (10 salariés, CA non communiqué) conçoit depuis 2006 des stations de recharge pour vélos électriques en libre-service. En passant dans le giron de Rebirth, né en 2005 sous le nom Easybike Group, elle a renforcé son offre en s’adossant notamment aux talents internes (commerciaux, directeur artistique, designers…). Dans ses ateliers de Sophia Antipolis, elle conçoit et fabrique toujours des stations de recharge pour tout type de vélo électrique mais peut proposer aussi désormais ceux du groupe, les iconiques Matra et Solex, fabriqués dans la Manche. "90 % de nos fournisseurs sont français, précise Marjorie François, directrice d’exploitation de la filiale. Les cartes électroniques par exemple sont fabriquées non loin d’ici à Vallauris. Les 10 % restants sont européens. Nous sommes vraiment dans une démarche d’écoception."

Un accompagnement pour entreprises et collectivités

Et tout en douceur, selon les besoins du client, dont 70 % sont des collectivités, 30 % des entreprises. "Il ne faut pas proposer une solution type. Il faut de la communication, de l’animation, identifier parfois un groupe de salariés bêtatesteur qui deviendront des ambassadeurs. Le client se sent accompagné et sait que lorsqu’une station sera installée, il y aura un interlocuteur identifié pour répondre au moindre problème. Entreprises et collectivités sont prêtes à mettre le prix pour avoir cette tranquillité", observe Marjorie François.

Des centaines de stations Mobicity en Europe

La collectivité de Chateaubriant-Derval en Loire-Atlantique a démarré avec une seule station et en compte désormais 16 stations, idem pour les Gets en Haute-Savoie. Deux stations viennent par ailleurs d’être installées à Marie-Galante en Guadeloupe. Un test est mené à la Réunion, au sein du Village By CA…

La station Mobicity au sein de la station des Gets, en Haute-Savoie — Photo : DR

Sur la Côte d’Azur, la communauté d’agglomération du Pays de Grasse va prochainement accueillir une quarantaine de Solex électriques sur trois communes du territoire. Des centaines de stations Mobicity pour un millier de vélos ont ainsi été déployées en France et en Europe. "En Suède, nous équipons le constructeur de camions Scania. Son site est une véritable petite ville avec plusieurs restaurants, des navettes pour se déplacer. Nous y avons installé quatre stations et une quarantaine de vélos. En Belgique, c’est en libre-service pour le grand public En Italie, une entreprise a voulu en mettre en place dans son village d’origine", liste Marjorie François.

Pas d’objectif "100 % vélo"

A contrario, sur ses propres terres, le passage à la "mobilité douce" prend plus de temps. "Quand je rencontre les entreprises de la région PACA, je constate les mêmes freins que lorsque j’ai intégré l’entreprise en 2010, analyse Marjorie François. Les réflexions sont les mêmes : "il n’y a pas de pistes cyclables", "c’est dangereux", sans parler des contraintes familiales. Nous n’avons pas de "culture vélo". Mais nous expliquons bien que nous ne prônons pas le 100 % vélo. L’idée est d’essayer de changer de mode de transport, un à deux jours par semaine. C’est pour cela que nous proposons des expérimentations sur un ou plusieurs mois, notre matériel ne nécessitant pas de gros travaux d’installation." À Sophia Antipolis, seules l’Ademe (l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) et SAP Labs, entreprise allemande engagée de longue date dans sa transition énergétique et écologique, sont équipées. Mais "les choses évoluent", assure Marjorie François qui est notamment en contact avec des entreprises et zones d’activités à Grasse.

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