La page de la société François Meunier Vannes se tourne définitivement à l’issue d’une procédure qui s’est achevée en février 2021 devant le tribunal de commerce. Guy Gelon a choisi de reprendre cette entreprise de mécanique générale. Place donc à MGM-e pour Mécanique Générale Maintenance et Équilibrage. La société s’ouvre de nouveaux horizons. Elle a ainsi investi dans l’achat de locaux, zone du Poteau Sud à Saint-Avé. "Cela aura été un énorme chantier entre la reprise aujourd’hui, les locaux historiques de la zone du Prat que nous devions quitter, le fait de trouver un bâtiment adapté à proximité avec un pont de levage et doté de la puissance électrique nécessaire, de voir nos clients et de réembaucher." Le patron de MGM-e n’aura pas ménagé ses efforts, certain du potentiel et des savoir-faire de l’entreprise. À ses côtés, une partie des anciens salariés est restée, bien décidés à relever ce nouveau challenge.
La force de l’expérience
L’homme a, à son actif, une solide expérience. Durant 16 ans, il a créé et développé Matis Intervention, à Locqueltas, entreprise de maintenance de pompes en activité dans des centrales nucléaires. "Nous intervenions en France et à l’international. J’ai ensuite vendu cette société et ai rejoint les établissements François Meunier à Vannes avec l’enjeu de relever le niveau d’activités." Au final, l’aventure sera allée plus loin. Son passé de chef d’entreprise a contribué à convaincre les banques de s’engager à ses côtés. Entouré de "salariés ressources" de l’entreprise, il repart en proposant des travaux d’usinage de pièces unitaires. Chez MGM-e l’orientation est vers des petites et moyennes séries, de petites à de grandes dimensions. "Nous faisons aussi de l’unitaire et du mouton à cinq pattes. Nous disons toujours oui aux clients avec la volonté d’apporter du service", commente, avec une pointe d’amusement, Guy Gelon.
Se différencier
MGM-e intervient donc en usinage mais aussi en maintenance et rectificatiion de culasses sur différents types de moteurs. "Nous travaillons aussi bien pour des particuliers que pour l’agroalimentaire, que l’industrie, les travaux publics, la marine, le secteur du bois, de la papeterie. Nous sommes multisectoriels." À ceci s’ajoute une activité de négoce de transmission pour des camions ou des tracteurs. Très diversifiée, elle compte aussi dans son escarcelle, une activité plus spécifique sur laquelle elle pense bien faire la différence. Avec sa nouvelle machine, l’entreprise va désormais proposer une offre quasi unique en Bretagne. Elle double sa capacité : quand elle proposait de l’équilibrage pour des pièces allant de 350 kg à 3 mètres de long, elle peut désormais assurer cette prestation pour des pièces de 700 kg et mesurant jusqu’à 4 mètres de long. "Cela va nous amener des volumes plus importants et sans doute de beaucoup plus loin. Aujourd’hui, nous travaillons beaucoup pour des clients morbihannais, un peu en région parisienne et en Rhône-Alpes, demain ce sera plus large." À très court terme, Guy Gelon espère passer de 850 000 euros de chiffre d’affaires à un million d’euros. "Mais pour cela, il faut avoir les compétences. Je mise sur la formation des jeunes en recrutant parfois des personnes de 50 ou 60 ans pour les former."
