Marseille
Mao Boa booste la mise en place de la démarche RSE au sein des entreprises
Marseille # Services # Levée de fonds

Mao Boa booste la mise en place de la démarche RSE au sein des entreprises

S'abonner

La jeune start-up marseillaise Mao Boa a développé une plateforme numérique permettant aux entreprises de mieux impliquer leurs collaborateurs dans une démarche RSE. Une directive européenne de juin 2022 est en train d’accélérer la croissance de la société.

Maxime Marchand a cofondé avec Marie-Alphie Dallest, la société Mao Boa — Photo : D.R.

L’entreprise Mao Boa ("la bonne main" en portugais), créée en 2019 par Maxime Marchand et Marie-Alphie Dallest, et résolument positionnée sur la RSE (responsabilité sociétale des entreprises), connaît actuellement une forte accélération de son activité. La société est en effet passée en une année de 500 utilisateurs à près de 10 000, connectés à sa plateforme en ligne. Un engouement boosté par la réglementation.

Contrainte réglementaire en matière de RSE

"La directive européenne CSRD va imposer en effet à de plus en plus d’entreprises de mettre en place un reporting de leurs actions RSE en présentant un rapport extra-financier. Ces obligations vont se mettre en place entre 2024 et 2026 (en fonction de la taille des entreprises ou encore du fait qu’elles soient cotées ou non, NDLR)", explique Maxime Marchand. Entre la pression du législateur et celle du consommateur, "les entreprises sont toutes poussées à prendre en compte les aspects RSE. Cela ne va plus dépendre du bon vouloir du dirigeant". Une décision qui devrait donner un coup d’accélérateur à la jeune société qui a développé une plateforme numérique grâce à laquelle les entreprises peuvent entraîner leurs salariés dans les pratiques de responsabilité sociétale. Au travers de l’outil développé par Mao Boa, les collaborateurs d’une entreprise peuvent non seulement se renseigner, mais également agir puis mesurer l’impact de leurs actions RSE. "La plateforme est un outil. Pour le personnaliser finement, nous travaillons en amont avec nos clients. Les plateformes que nous avons créées pour nos clients (CMA CGM, Veolia ou encore le groupe Malakoff) ne sont jamais les mêmes", poursuit le dirigeant.

Doubler de taille en 2024

L’activité de Mao Boa se développe non seulement en France, mais également en Europe, d’une part au travers des implantations de ses clients français et d’autre part via des entreprises étrangères, comme le groupe allemand Hager. Afin d’accompagner cette croissance à l’international, Mao Boa envisage une nouvelle levée de fonds, après un premier tour de table réalisé voici maintenant deux ans auprès de business angels, de Bpifrance et de partenaires bancaires. L’entreprise compte aujourd’hui 12 salariés et devrait enregistrer, fin 2023, un chiffre d’affaires de 400 000 euros. D’ici à la fin 2024, Maxime Marchand envisage par ailleurs d’au moins doubler les effectifs de la société, actuellement accélérée dans les locaux de Zebox, à Marseille.

"Nous proposons aux entreprises un programme annuel ou pluriannuel (sur deux à trois ans) et nous les aidons à faire un succès du déploiement de leur stratégie RSE. En moyenne, 78 % des collaborateurs souhaitent participer à la démarche de leur entreprise. Notre plateforme va les aider à s’approprier les opérations". Pour y parvenir, Mao Boa intègre directement son interface dans l’espace de travail du collaborateur. "L’entreprise peut ensuite proposer un système de primes en fonction des objectifs RSE atteints, ou proposer une gamification solidaire. Chaque action RSE réalisée par le salarié permet de cumuler des points et lorsque des seuils sont atteints, l’entreprise soutient des associations caritatives, par exemple".

Marseille # Services # Informatique # Levée de fonds # International # RSE