Ce sera une première à Lyon, mais à Strasbourg, qui en est à sa troisième édition, l’événement a trouvé son public. Avec plus de 300 000 visiteurs par édition, l’Industrie Magnifique est même l’événement le plus fréquenté de l’agglomération strasbourgeoise après le marché de Noël. Le pari était pourtant osé, puisqu’il s’agit là de faire se rencontrer artistes et entreprises industrielles, pour produire des œuvres d’art. "Nous créons des binômes entre artistes et industriels. Ces derniers vont coopérer autour d’une œuvre, créée au sein des locaux de l’entreprise si possible et basée sur le savoir-faire ou les matériaux utilisés par les entreprises", explique Carolin Sackmann, en charge de l’organisation de l’édition lyonnaise.
Une vingtaine d’œuvres exposées en juin 2025
Le point d’orgue de l’événement se déroulera en juin 2025, à l’occasion d’une exposition, dans une galerie à ciel ouvert, des œuvres créées par la vingtaine de binômes lyonnais. À l’issue de ce festival, chaque œuvre retrouvera les locaux de son entreprise, pour y être exposée de manière permanente. Cette troisième édition, à l’échelle nationale, se déroulera concomitamment à Lyon et Strasbourg, mais aussi Orléans, Metz, Nancy et Lausanne.
"Nous sommes actuellement en phase de recrutement des magnifiques", explique la codirectrice de l’édition lyonnaise. L’objectif des organisateurs étant d’être représentatifs des secteurs du territoire (chimie, textile, ou encore énergie), mais aussi de présenter une diversité en matière de taille d’entreprises et d’expression artistique (peinture, sculpture, vidéo, photo…).
Communiquer autrement et impliquer les salariés
Pour imaginer ces œuvres monumentales, les organisateurs partent des compétences et des envies des entreprises. "Nous rédigeons un cahier des charges qui est ensuite transformé en appel à projets, diffusé auprès des artistes, détaille Carolin Sackmann. Les trois artistes présélectionnés sont ensuite présentés à l’entreprise, qui a le mot final."
Pour les sociétés participantes qui, à Strasbourg, ont déboursé en moyenne 60 000 euros (défiscalisables à 100 %) pour prendre en charge le coût de l’œuvre et la rémunération de l’artiste, l’objectif est de "gagner en visibilité" et "de communiquer autrement", mais aussi de bâtir un projet "qui implique les salariés".