Ille-et-Vilaine
L'immobilier continue d'atteindre des records en Ille-et-Vilaine
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L'immobilier continue d'atteindre des records en Ille-et-Vilaine

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L'année 2018 a encore vu le volume des transactions immobilières augmenter considérablement en Ille-et-Vilaine. Les notaires du département ont recensé plus de 24 000 transactions (+4,36 %), dont 75 % sur le bassin de Rennes.

À Rennes, l'arrivée de la LGV et la construction du nouveau quartier EuroRennes près de la gare (ici le programme Identity du groupe Giboire), participent au dynamisme de l'immobilier dans la capitale bretonne — Photo : Pierre Gicquel

"L'année 2017 était déjà exceptionnelle. En 2018, c'est bis repetita", indique Gwendal Texier, président de la chambre des notaires d'Ille-et-Vilaine. L'année qui vient de s'écouler a encore enregistré des records sur le département, tout comme sur le reste de la France. 24 000 transactions ont été enregistrées en Ille-et-Vilaine (appartements neufs, anciens, terrains ou maisons anciennes), soit une augmentation de 4,36 % par rapport à 2017.

L'effet LGV se confirme

À Rennes, "nous constatons un vrai impact de la LGV en 2018. C'est réel et sérieux, insiste Gwendal Texier. Il y a cinq ans, les investisseurs franciliens représentaient 5 % des acheteurs. En 2018, ils représentaient 13 %". Les familles parisiennes viennent s'installer à Rennes en achetant des maisons dans l'ancien (5 % des achats, contre 1 % il y a cinq ans). Toutefois, contrairement à Bordeaux, "on ne constate pas de spéculation à Rennes, le marché semble sain", affirme le président de la chambre des notaires.

De la même manière, "grâce à l'effet LGV qui se confirme, le littoral se porte particulièrement bien, souligne Erwan Le Rouillé, notaire à Saint-Malo. Les programmes neufs se commercialisent très vite, avec un tiers d'investisseurs, un tiers de résidence secondaire et un tiers pour de la résidence principale".

Des disparités selon les zones

Sur le reste du département, il y a, comme toujours, de fortes disparités. Fougères et Redon se maintiennent comme les villes les moins chères du département (140 000 € pour une maison ancienne en prix médian, 1 070 €/m² en appartement ancien à Fougères ; 125 000 € pour une maison à Redon et 1 108 €/m² en appartement). Les budgets à Rennes ne sont pas les mêmes : 347 000 € pour une maison et 2 550 €/m² en appartement ancien. Certains appartements, au dernier étage de programmes neufs de standing, battent même des records : jusqu'à 9 000 €/m² sur Heritaj ou encore 10 000 €/m² sur le mail François Mitterrand... À Saint-Malo, les prix ont tendance à augmenter également, même sur des biens éloignés de la mer, tant la demande est en croissance.

Et pour 2019 ?

"Pour 2019, il n'y a pas de raison que le marché chute, estime Gwendal Texier. Il va peut-être se ralentir sur les volumes. Le nombre de biens a continué de baisser, alors on peut imaginer une augmentation des prix". En tout cas, les volumes en promotion immobilière vont baisser sur les années 2019 et 2020, le temps de relancer des projets qui avaient été mis en attente par Rennes Métropole pendant la définition de son nouveau Plan local d'urbanisme. Certains centres urbains (Vitré, Saint-Malo, Fougères et Redon) pourraient être dynamisés par la sortie d'un dispositif Pinel pour l'ancien, en vigueur depuis le 1er janvier.

Toutefois, des incertitudes planent sur le marché de l'immobilier. "Le prélèvement à la source est une question importante : comment les banques vont-elles calculer le taux d'endettement d'un acheteur ? Quel va être son impact psychologique sur les potentiels acquéreurs ?", s'interroge Gwendal Texier, estimant "qu'une troisième année record d'affilée sur les volumes serait étonnante".

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