Côtes-d'Armor
L'immobilier bat des records en Côtes-d'Armor
Côtes-d'Armor # Immobilier

L'immobilier bat des records en Côtes-d'Armor

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Avec 9 000 transactions enregistrées en 2018, les Côtes-d’Armor affichent des volumes de ventes jamais atteints avec des prix qui continuent d’être maîtrisés.

— Photo : @DR

Président de la chambre des notaires des Côtes-d’Armor, Jean-Tugdual Le Roux peut avoir le sourire. Avec 9 000 transactions enregistrées en 2018, le département connaît un volume de ventes immobilières jamais atteint. « Le dynamisme du marché s’explique par une conjonction de facteurs porteurs. À commencer par des prix stables par rapport à 2017, ce qui contient la baisse sur 10 ans sous les 10 %. Ces prix sont en adéquation avec les ressources des Costarmoricains qui bénéficient de taux d’intérêt qui restent toujours bas et attractifs. » Pour Jean-Tugdual Le Roux, cet optimisme doit être mesuré car la conjonction de ces deux facteurs, si elle est actuellement favorable, pourrait avoir des incidences fortes sur le marché si l’un ou l’autre venait à évoluer de la mauvaise manière dans les mois à venir.

Faire revenir les investisseurs

Comme depuis de nombreuses années, le marché costarmoricain est rythmé par l’ancien, et en particulier les maisons anciennes qui concentrent près de 80 % des ventes. Elles progressent toutefois moins vite (+ 2,1 %) que les appartements anciens (+ 6,7 %) et les terrains à bâtir (+ 13,4 %) L’âge moyen des acquéreurs est de 47 ans et le prix médian est de 127 000 euros pour les maisons quand ces deux critères s’affichent à 52 ans et 80 000 euros pour appartements. Les notaires de Saint-Brieuc attendent ainsi beaucoup du dispositif Pinel de l’ancien dans le cadre de l’opération Cœur de ville afin de conforter ce segment de marché. « Nous espérons que cela fasse notamment revenir les investisseurs. »

Le littoral rafle la mise

Géographiquement, le marché demeure marqué. Il est globalement plus porteur au nord de la RN12 avec un littoral plus attractif que l’intérieur des terres. La Côte-d’Emeraude est la principale zone à tirer son épingle du jeu. Les récentes implantations d’études notariales du côté de Saint-Brieuc notamment risquent d’aggraver le phénomène de la désertification juridique. « Il y aura un marché pour ceux qui veulent retourner en centre-Bretagne, confie ce jeune notaire. A contrario, sur Plérin, Langueux ou Trégueux, on n’est pas loin d’une guerre commerciale agressive afin de gagner des clients. Cela risque de faire des dégâts sur le moyen terme en douchant les ambitions de certains ou certaines qui estimaient se développer rapidement. »

Le neuf perd encore du terrain

Même si leur progression est à deux chiffres, les ventes de terrains restent peu nombreuses avec des prix en baisse. En 10 ans, alors que le marché de la province affiche une hausse de 3,6 %, les Côtes-d’Armor enregistrent une baisse de 3,4 %. La situation est identique sur les appartements neufs avec un décrochage de 1,7 % sur 10 ans quand le marché, hors Paris, s’envole à + 22,6 %. Ces tendances baissières confortent les inquiétudes du bâtiment qui ne voient peu de projets neufs se lancer dans le département.

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