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Lieu de coworking premium, le Hall Lacroix affiche complet un an après son ouverture
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Lieu de coworking premium, le Hall Lacroix affiche complet un an après son ouverture

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Voilà un an, le Hall Lacroix ouvrait ses portes. Moyennant 6 millions d’euros d’investissement, Jocelyn Douillard et Jean-Philippe Leray en ont fait un lieu de coworking premium. En plus de bureaux, on y trouve un hangar logistique, une crèche et un restaurant "bistronomique". Un projet d’agrandissement est dans les cartons.

Jocelyn Douillard, cofondateur du Hall Lacroix à Clisson — Photo : Thibault Dumas/JDE

À 200 mètres de la gare de Clisson, au sud de Nantes (Loire-Atlantique), un long bâtiment brun épuré se démarque dans une zone industrielle et commerciale. Le Hall Lacroix a ouvert il y a un an sur un terrain de 25 000 m² qu'occupait jadis le fabricant de jouets Lacroix. Les entrepreneurs Jocelyn Douillard, fondateur du groupe de transport Douillard (adossé à Keolis depuis 2017), et Jean-Philippe Leray, dirigeant de Dome Solar à Rezé, l’ont transformé après trois ans de travaux en un vaste espace de coworking. Un projet immobilier à 6 millions d’euros 100 % privé, financé grâce à des prêts bancaires, et qui affiche complet.

Faire revivre le quartier

Dans le bâtiment principal de 1 900 m2, l’étage compte une vingtaine de bureaux – dont ceux des deux associés. Louables à la journée, à la semaine ou au mois (450 euros pour 15 m²), ils sont quasiment tous déjà occupés. "Nous ne sommes pas un open space avec accueil ouvert. Il s’agit plutôt d’une colocation avec des bureaux fermés, des parties communes, une cuisine, des salles de réunion [la plus grande peut accueillir 70 personnes, NDLR] ou de créativité, également louable par quelqu’un de l’extérieur", liste le cofondateur Jocelyn Douillard.

L’idée de départ ? "Le quartier mourait petit à petit. Quand l’usine désaffectée a été mise en vente, nous avons pensé que nous pouvions faire revivre le quartier avec une panoplie de services", narre Jocelyn Douillard. Un premier hangar de 11 000 m² avait été reconverti en 2020 en centre logistique loué à l’entreprise photovoltaïque nantaise POwR Group (ex-KDI Solar), dont une trentaine de salariés travaille sur site.

Une offre faible dans le vignoble nantais

Dans les bureaux de coworking, on croise une experte-comptable, une avocate, une antenne de Petit Fils (services aux seniors) ou encore un cabinet d’agencement intérieur, Hokto. Dans le vignoble nantais, les espaces de travail partagés sont, pour l’heure, assez rares. "Nous accueillons des salariés qui travaillent à distance ou des dirigeants de petites entreprises. Pour beaucoup, ils habitent à la campagne mais ne veulent pas travailler seuls chez eux", constate Jocelyn Douillard.

Au rez-de-chaussée du bâtiment, Happy Babees a ouvert une troisième crèche interentreprises de 35 berceaux. Juste à côté, on trouve le restaurant éponyme Hall Lacroix, ouvert le midi en semaine, propose aussi un service traiteur et des privatisations les soirs et week-ends.

Sur les toits, 4 500 m² de panneaux photovoltaïques sont installés pour une puissance de 750 kilowatts-crête, soit de quoi fournir environ 250 foyers en électricité. Pour Jocelyn Douillard, "c’est le cumul de toutes ces activités qui construit la viabilité économique du site." Le Hall Lacroix pourrait d’ailleurs s’agrandir sur le même terrain, avec un nouveau bâtiment qui accueillera des bureaux partagés sur plusieurs centaines de mètres carrés.

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