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Libérée des marketplaces, Hexamobile dévoile ses projets
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Libérée des marketplaces, Hexamobile dévoile ses projets

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En prenant son indépendance, Hexamobile, spécialiste des téléphones et tablettes reconditionnés, se dote des moyens pour développer des nouveaux projets et séduire des investisseurs en 2023.

Amine Ben Abdallah, président fondateur d’Hexamobile — Photo : Olivier Pirman

Après avoir démarré sur les marketplaces Amazon et Backmarket, la start-up marseillaise Hexamobile (16 salariés), spécialiste des téléphones et tablettes reconditionnés, a décidé de développer les ventes sur son propre site Web. Ce virage engagé en 2021, accompagné d’une mise en pause du développement d’un réseau de franchise, porte ses fruits en 2022. "Grâce à d’importants investissements en communication et marketing et dans la création d’un service client internalisé, nous réalisons aujourd’hui 100 % de nos ventes sur notre boutique en ligne, nous avons gagné en indépendance et réussi à bâtir une solide communauté de clients fidèles", explique Amine Ben Abdallah, le fondateur. Ce choix stratégique permet aujourd’hui au startuper d’autofinancer de nouveaux projets et de décaler la recherche de fonds à 2023. "Avec 5 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2021, nous avons continué de croître par rapport à 2020 (CA : 4 M€, NDLR) et cette année, nous devrions atteindre les 6 à 7 millions d’euros de chiffre d’affaires, avec une marge plus importante, soit 10 % de bénéfice net supplémentaire, une somme jusqu’alors reversée en commissions", ajoute l’entrepreneur.

Des projets autofinancés

Le premier chantier, qui touche à sa fin, est la refonte complète du site web d’Hexamobile, "une refonte devenue indispensable pour améliorer le processus de rachat de smartphones et intégrer, demain, de nouveaux projets, mais aussi une offre élargie."

Parmi ces projets, le premier qui pourrait voir le jour d’ici la fin 2022 est l’ouverture du site au paiement en cryptomonnaie, qu’Amine Ben Abdallah considère comme "l’avenir de la monnaie, surtout dans un contexte inflationniste." Hexamobile lance aussi sa gamme d’accessoires incassables (une coque et une vitre de protection) : si l’entreprise passe d’abord par un prestataire, son dirigeant envisage déjà de produire ces accessoires à Marseille en 2024, avec une douzaine d’emplois à la clé au sein d’une structure dédiée. Enfin, dans un avenir plus lointain, avec pour horizon l’année 2024, l’entrepreneur réfléchit à la création de sa propre assurance pour smartphones, une offre qu’il veut "claire et précise."

Une levée de fonds en 2023

Toutes ces pistes de développement se feront avec le soutien d’investisseurs. Une levée de fonds avait déjà été envisagée pour l’année 2022, puis repoussée à l’année prochaine : "nous voulions pouvoir présenter une entreprise compétitive sur tous les plans et nous sommes désormais prêts, confie Amine Ben Abdallah. Nous ne sommes encore qu’un petit joueur, avec un chiffre d’affaires 10 à 20 fois moins élevé que les autres acteurs. Pour grandir, nous voulons boucler une première levée de fonds de 5 millions d’euros, qui nous permettrait de lancer notre offre d’accessoires, financer notre stock et notre développement, puis atteindre les 10 millions d’euros de chiffre d’affaires." À terme, le dirigeant marseillais a une ambition : "écraser toute concurrence sur le marché du reconditionnement", un marché qui avoisine les 3 millions de smartphones de seconde main vendus en France en 2021.

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