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L'Eurométropole de Strasbourg débloque deux millions d'euros pour accompagner la relance
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L'Eurométropole de Strasbourg débloque deux millions d'euros pour accompagner la relance

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Pour pallier les effets de la crise économique consécutive à l’épidémie de Covid-19, l’Eurométropole de Strasbourg entend accompagner les entrepreneurs en adoptant plusieurs mesures de soutien à l'économie, et débloque deux millions d'euros d'aides au monde économique.

L'Eurométropole de Strasbourg adopte une série de mesures pour relancer l'économie et le commerce. — Photo : Adelise Foucault

Dans le cadre du vote d’un budget supplémentaire, l’Eurométropole de Strasbourg, l’EMS, compétente en matière d’économie, adopte une série de mesures pour amortir le choc économique engendré par la crise liée à la Covid-19 et choisi d’engager plus de deux millions d'euros d’aides au monde économique.

Soutien aux commerces

L’EMS annonce une enveloppe de 750 000 euros destinée à la reprise des commerces et de l’artisanat (à hauteur de 500 000 euros) ainsi qu’aux secteurs du tourisme et de l’événementiel (250 000 euros). « Contrairement à Mulhouse dont la taille de l’agglomération s’y prête, il semble difficile de mettre en place un système de bons d’achat à utiliser dans le périmètre de l’agglomération », évoque Jean-Luc Herzog, élu métropolitain en charge du commerce.

Les modalités des mesures de relance commerciale sont en cours d’élaboration. Par ailleurs, les TPE locataires de surfaces louées par l’EMS seront exonérées de loyer à condition d’avoir subi une fermeture administrative ou une perte de chiffre d’affaires de 50 % pendant deux mois. 200 000 euros sont alloués à cette mesure.

Emploi des jeunes

En prévision d'une "année noire" pour les jeunes diplômés et les étudiants en recherche de formation, la collectivité entend augmenter le nombre de ses apprentis de 20 %, passant ainsi de 70 à 100 jeunes formés dans les établissements de la région et en apprentissage au sein des différents services de l'EMS. Des missions rémunérées sont également proposées aux jeunes et aux étudiants. L'enveloppe de ce programme vers l'emploi s'élève à 500 000 euros.

Rompre la fracture numérique

Les mesures de confinement et l’impact sur le commerce ont mis à jour certains manques en matière de présence numérique d’entreprises pour faciliter, entre autres, la vente en ligne. Afin d’accompagner la montée en compétences dans le numérique, l’EMS, en partenariat avec la CCI et la Chambre de métiers, met en place un dispositif pour une mise en relation des entreprises avec la filière du numérique pour développer de nouveaux produits et services. 300 000 euros pour les frais de fonctionnement et les investissements sont consacrés à ce programme.

Transports

La crise ayant révélé la nécessité de repenser les flux de transport, l’EMS poursuit sa politique de mobilité douce pour favoriser notamment l’usage du vélo et de l’autopartage. Ainsi, l’agglomération, présente au capital de Citiz, la coopérative strasbourgeoise de voitures partagées, recapitalise la société à hauteur de 150 000 euros. Robert Hermann, président de l’Eurométropole indique « Citiz est un pionnier de la voiture partagée qui fait partie du patrimoine local. En raison du confinement, ses services se sont trouvés à l’arrêt complet. Son accompagnement entre dans les orientations politiques de l’EMS en parallèle de cette série de mesures exceptionnelles de soutien au monde économique ».

Réorienter les objectifs des programmes vers les conséquences du Covid-19

Outre ces deux millions d'euros, l'agglomération réoriente certains de ses programmes pour répondre aux conséquences directes engendrées par la pandémie. Ainsi, reconnue comme territoire de l’innovation médicale avec la labellisation French Tech Med Tech, l’EMS accueille le campus NextMed des technologies médicales. Sur cette lancée, l’agglomération accompagne l’innovation dans la filière santé avec une enveloppe d’un million d’euros (500 000 euros en fonctionnement et 500 000 euros en investissement) allouée dans le cadre de l’appel à projet national « territoires de santé de demain ». Ces fonds seront fléchés vers le soutien à des projets issus d’entreprises, de collectivités ou d’établissements de santé visant notamment à améliorer la gestion des crises sanitaires.

Par ailleurs, l’agglomération avait annoncé engager un million d’euros dans le fonds régional nommé « Résistance » et activé lorsque les fonds de l’État ont été mobilisés. Pour Catherine Trautmann, vice-présidente de l’Eurométropole en charge de l’économie, « ce qui est recherché dans ces mesures, c’est une complémentarité avec les aides étatiques et régionales ».

Ce fonds d’avance sur recettes est destiné à des TPE de moins de 20 salariés qui doivent prouver une perte d’activité de 25 % ou un démarrage d’activité décalé. Les aides de 2 000 à 20 000 euros viennent en soutien aux besoins de trésorerie sous forme de différé de remboursement de deux à trois ans. Elles sont essentiellement destinées aux restaurateurs, aux commerces et aux artisans. Selon l’élue, « un million d’euros génère un effet levier de quatre millions d’euros ».

Enfin, selon les modalités définies au niveau national, agglomération et État prendront en charge partiellement l’exonération des cotisations foncières des entreprises du tourisme touchées par la crise. L’enveloppe globale de trois millions d’euros à l’échelle de l’Eurométropole, sera financée à 50-50 par l’État et l’EMS.

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