Les start-up françaises se tournent vers l'international pour croître
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Les start-up françaises se tournent vers l'international pour croître

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Les start-up, nouveaux fers de lance des implantations à l'étranger ? Selon une étude Pramex - Banque populaire, les jeunes sociétés innovantes sont à l'origine d'un projet de création de filiale à l'étranger sur cinq parmi tous ceux lancés par les entreprises françaises hors grands groupes.

New York est la ville la plus attractive au monde pour les start-up françaises qui s'implantent à l'étranger, selon ce baromètre Pramex - Banque populaire — Photo : CC-BY Kolitha de Silva

Les start-up françaises à l'assaut de la planète. Elles sont un nombre croissant à se lancer en dehors des frontières nationales, selon une étude Pramex - Banque populaire.L'analyse porte sur un échantillon représentatif de 1919 start-up et scale-up reconnues par la French Tech, dont un tiers basé hors Ile-de-France. Sa conclusion : l'internationalisation fait partie de l'ADN de ces sociétés innovantes.

Quand les start-up prennent le relais des PME

D'après ce nouveau baromètre, les implantations à l'étranger des structures observées ont progressé de 37 % en moyenne par an sur la période 2011-2016. Cette hausse fulgurante s'explique en partie par lerécent essor du modèle de la start-up en France. Mais les auteurs de l'étude y voient aussi une tendance durable.

Deux cents filiales environ ont ainsi été ouvertes annuellement par les entreprises du panel en 2015 et 2016. Ces implantations sont lancées, en moyenne,quatre ans après le démarrage de la société. Ils représenteraient aujourd'hui 20 % des projets de création de filiale à l'étranger par les entreprises françaises de taille moyenne et intermédiaire dans leur ensemble. Le dynamisme des start-up aurait, dès lors,dans certains pays,« permis de combler la baisse du flux de projets internationaux réalisés par des entreprises plus matures (PME et ETI) ». L'ouverture à l'étranger fait « désormais partie intégrante [de leur] business model », en concluent Pramex et Banque populaire.

Le marché mondial, terrain de jeu indispensable pour les start-up

Le modèle économique de ces entreprises innovantes est généralement centré « sur la massification, la capacité à s’adapter à une forte augmentation de [leur] volume d’activité sur un marché de niche pour gagner en rentabilité. Ce qui suppose souvent d’élargir son terrain de jeu », explique, dans cette étude, Christophe Descos, directeur du marché des entreprises et institutionnels chez BPCE - Banque populaire. Il y a « une prime à la rapidité pour des entreprises innovantes », abonde André Lenquette, directeur général de Pramex International.

Point commun à l'ensemble de ces start-up : pour se lancer à l'international, elles privilégient la création de filiale au rachat d'entreprise(moins de 5 % des cas) et à l'alliance à un distributeur. Autre particularité : « environ 80 % des start-up internationalisées » sont passées par une levée de fonds pour financer leur stratégie.

Les Etats-Unis, premier pays d'implantation

Au moment de choisir une destination où s'implanter, les entreprises étudiées adoptent généralement les même réflexes. Dans les deux tiers des cas, elles misent soit sur la proximité géographique, soit sur le rêve américain. L'Europe a ainsi attiré 42 % des créations de filiale, principalement au Royaume-Uni, en Espagne et en Allemagne (à l'image du Nantais Lengow, récemment installé à Munich). Les Etats-Unis arrivent toutefois en tête des pays d'implantation : ils cumulent un quart des projets. C'est, par exemple, le choix fait par le Lillois Adwanted.

La concentration des projets est encore plus évidente au niveau des villes. Elles sont quinze à accueillir plus de 70 % des implantations. Au palmarès des plus attractives, New York et Londres devancent Madrid, San Francisco et Barcelone.

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