Les créateurs
C’est lors de leurs études à Londres en 2015, qu’Antoine Gros et Aurélien Rinaldi, âgés d’une trentaine d’années aujourd’hui, remarquent l’embarras des utilisateurs de parapluies détrempés. « Les jours de pluie, le sol du métro est trempé par ces centaines de parapluies refermés, qui gouttent. Les gens ne savaient que faire de cet objet mouillé une fois à l’abri », explique-t-il. Ils imaginent alors une petite housse absorbante dans laquelle viendrait se glisser le parapluie de manière à le ranger ensuite dans son sac.
Le concept
Après avoir confectionné une vingtaine de prototypes, les deux étudiants, mettent au point une petite housse triple couche absorbante dotée de tissus microfibres et d’une matière étanche. Ils déposent leur brevet en France et en Europe et créent leur marque de parapluie dotée de la housse zippé.
Beau Nuage (Guilherand-Granges ; CA 2020 : 400 000 € ; 5 personnes) propose quatre types de parapluies dont la toile et les housses sont confectionnées à partir de bouteilles en plastique recyclées. La marque, qui déploie une communication « décalée et marrante » autour de la pluie, coche également d’autres cases de l’écoresponsabilité en s’engageant autour de l’accès à l’eau potable via l’association "Solidarités international" et en participant à l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap. « 100 % de nos parapluies sont testés par l’ESAT (établissement et service d’aide par le travail) d’Antibes avant d’être expédiés ou vendus. Les parapluies non fonctionnels sont donnés aux personnes dans le besoin ou recyclés à 95 % », précise le cofondateur.
Les perspectives
« Nos parapluies sont fabriqués en Chine puisqu’il n’existe pas de fabricant en Europe de baleines et mats pour parapluies pliables », détaille Antoine Gros, qui espère un jour pouvoir rapatrier la production en France. Alors que Beau Nuage a déjà écoulé 80 000 unités depuis 2016 en France et au Royaume-Uni, ses fondateurs comptent sur l’année qui arrive pour rattraper le retard pris en 2020. « La fermeture des magasins, qui représentent plus de la moitié de nos ventes, a un peu freiné notre croissance », note Antoine Gros qui imagine cependant doubler ses revenus en 2021. Avec l’ambition de rentrer dans le top 3 des fabricants de parapluies en France, les fondateurs pensent aussi à créer une filière de réparation des parapluies, trop souvent jetés lorsqu’ils sont cassés. « Le recyclage des parapluies est un vrai défi », avance-t-il.
