Les intentions d’embauches en Auvergne-Rhône-Alpes sont en baisse en 2024. C’est ce que constate France Travail, dans son enquête sur les besoins de main-d’œuvre. Une enquête réalisée tous les ans depuis 2002 et pour laquelle France Travail a interrogé près de 207 000 établissements dans la région. Les intentions d’embauches ont ainsi reculé de 13 % dans la région. C’est plus qu’au niveau national (-8 %). De fortes disparités régionales se dessinent, notamment entre le Cantal (-6 %) et la Loire (-18 %).
Forte baisse des intentions d’embauche dans l’agriculture et l’agroalimentaire
Cette baisse est particulièrement soutenue dans les secteurs de l’agriculture et des industries agroalimentaires (-27 %), du transport et de l’entreposage (-23 %), de la construction (-22 %), ou encore de l’administration publique et de l’enseignement (-22 %). À l’inverse, les intentions d’embauche sont en hausse dans les secteurs de la banque, de l’assurance, de l’immobilier, de l’information ou encore de l’informatique.
Dans la région, quatre secteurs concentrent plus de la moitié des intentions d’embauches. Il s’agit de l’hébergement et la restauration (16 %), le support aux entreprises (14 %), le commerce (13 %) et la santé et l’action sociale (12 %).
Des recrutements jugés moins difficiles
Par ailleurs, le niveau de difficulté de recrutement diminue également en 2024, après avoir atteint un niveau record en 2022 et 2023. En Auvergne-Rhône-Alpes il concerne 57 % des intentions d’embauches (-5 points par rapport à 2023). Ces difficultés sont en très forte baisse dans la fabrication de matériel de transport (48 %, -28 points). Elles sont également en forte diminution dans l’hébergement et la restauration (55 %, -9 points), les transports et l’entreposage (55 %, -8 points), le commerce (53 %, -7 points) et la métallurgie (69 %, -7 points). Selon les départements, ce taux de difficulté oscille entre 52 % (Savoie) et 65 % (Haute-Loire et Haute-Savoie).
À noter que trois projets de recrutement sur dix sont liés à une activité saisonnière en Auvergne-Rhône-Alpes, et près de la moitié des projets dans les départements de Savoie, Drôme et Ardèche.