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En forme olympique, Gerflor mise sur des revêtements de sols durables
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En forme olympique, Gerflor mise sur des revêtements de sols durables

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Leader mondial des revêtements de sols souples, Gerflor va fournir plus de 33 000 m² de sols sportifs pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Des sols qui trouveront ensuite une seconde vie dans des gymnases municipaux et scolaires. Une illustration de l’engagement du groupe lyonnais qui investit massivement dans un modèle plus durable.

Le spécialiste des revêtements de sol Gerflor va fournir 33 000 m² de sols sportifs pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 — Photo : Gilles Cayuela

Gerflor est en forme olympique. Spécialiste et leader mondial dans le domaine des revêtements de sols, murs et éléments de finition, le géant lyonnais (5 000 salariés dont 2 000 en France ; 1,5 Md€ de CA en 2023) va fournir plus de 40 surfaces sportives envoyées sur 10 sites différents pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Au total, plus de 33 000 m² de sols sportifs auront été fabriqués dans son usine de Tarare dans le Rhône.

L’intégralité des sols utilisés durant les JO trouvera ensuite une seconde vie dans les gymnases municipaux et scolaires — Photo : Georges Rakic

Ces sols seront ensuite réutilisés dans des gymnases municipaux ou scolaires conformément aux objectifs de réemploi fixés par le comité d’organisation des JO Paris 2024. "Cet engagement est en accord avec les objectifs de Paris 2024 visant à prolonger la durée de vie des équipements des Jeux de Paris 2024", expliquait en mars dernier le groupe dans un communiqué.

Des investissements dans le photovoltaïque

Cette volonté d’inscrire ses revêtements de sols dans une logique de développement durable, Gerflor l’a consignée au sein de son programme "We Are/WeAct" où le spécialiste des sols souples s’est engagé à réduire son empreinte carbone de 20 % d’ici à 2025. Pour y parvenir, Gerflor projette d’investir massivement dans le photovoltaïque. "Nous avons déjà un champ solaire à côté de notre site de Saint-Paul-Trois-Châteaux dans la Drôme qui alimente notre usine. Nous allons équiper notre site de La Mure près de Grenoble en panneaux photovoltaïques et nous avançons en parallèle sur un projet d’autoconsommation à Tarare", expose Arnaud Challande, directeur marketing du groupe.

Ce projet consiste à alimenter en électricité renouvelable son usine située boulevard Garibaldi en équipant la toiture de sa plateforme logistique de Vindry de panneaux photovoltaïques. "La configuration fait que nous ne pouvons pas faire ça directement sur Garibaldi et la loi rend l’autoconsommation possible si deux sites ne sont pas distants de plus de 2 kilomètres. Or, nous sommes à un peu plus de deux kilomètres. Nous sommes donc en attente d’une autorisation de l’État", développe Arnaud Challande. Et d’ajouter : "Nous avons aujourd’hui 43 % de notre mix énergétique qui est d’origine renouvelable. L’objectif est de monter à 50 %. Et nous y arriverons si nous avançons sur ces chantiers".

Une usine à 20 millions d’euros toujours en attente

Gerflor souhaite par ailleurs développer son offre de contenus biosourcés pour qu’elle représente 10 % de son activité et utiliser en moyenne 30 % de matières recyclées pour la fabrication de ses sols. Dans cette optique, le groupe a lancé en 2021 un projet d’usine de recyclage en joint-venture avec Paprec. Destinée à augmenter ses capacités de recyclage et de collecte et traitement des chutes de chantier pour les réintégrer ensuite dans ses produits, cette usine de 10 000 m², dont l’implantation doit se faire à Salaise-sur-Rhône, se heurte pour l’heure à des lenteurs administratives.

Le PDG de Gerflor, Bertrand Chammas — Photo : Gilles Cayuela

"C’est un projet à plus de 20 millions d’euros qui prend du temps. On pensait démarrer début 2025 mais entre la recherche de terrain et les contraintes administratives, elle ne sera sans doute opérationnelle qu’en milieu d’année 2026, dans le meilleur des cas", confie Bertrand Chammas, le PDG de Gerflor.

Dotée de 50 opérateurs au démarrage, la future usine de recyclage devrait monter en pleine charge à une centaine de salariés. "Les produits qui y seront traités et recyclés trouveront une nouvelle vie dans nos produits et usines mais nous ne nous interdisons pas de les proposer en externe aux marchés même si je pense qu’il y aura déjà beaucoup à faire pour alimenter nos usines", conclut Bertrand Chammas.

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