Nancy
Le groupe Lagarde et Meregnani pose un pied à Paris en rachetant Technisols
Nancy # BTP # Fusion-acquisition

Le groupe Lagarde et Meregnani pose un pied à Paris en rachetant Technisols

S'abonner

Entreprise de second œuvre basée en Meurthe-et-Moselle, la PME Lagarde et Meregnani vient de boucler le rachat de la société francilienne Technisols. Les bases de la future agence parisienne du groupe sont posées, l’enjeu est maintenant de profiter de la dynamique des chantiers du Grand Paris.

Arnaud Tisserand, le président du groupe Lagarde et Meregnani, compte profiter des opportunités de marchés liées aux chantiers du Grand Paris et des JO de 2024.
— Photo : © Jean-François Michel

Plus de 100 milliards d’euros d’ici à 2030. C’est, selon la CCI de Paris Ile-de-France, le montant des opportunités de marchés liées au Grand Paris, ce projet visant à transformer l’agglomération parisienne en une métropole de dimension mondiale. Le chiffre n’a pas échappé à Arnaud Tisserand, le président du groupe Lagarde et Meregnani, une entreprise du BTP installée à Maxéville, en Meurthe-et-Moselle, qui réalise aujourd’hui 40 millions d’euros de chiffre d’affaires pour 200 salariés : « A cela s’ajoutent les chantiers liés au JO de 2024… Il n’y a rien qui puisse se comparer en termes de dynamique. Et pour nous, il y a de très belles opportunités ».

Entreprise du second œuvre du bâtiment, spécialisée dans la peinture, le carrelage ou encore le revêtement de sols, le groupe Lagarde et Meregnani travaille historiquement dans le Grand Est. Il vient de mettre un pied près de Paris, avec le rachat de la société Technisols. « Nous sommes contactés régulièrement pour reprendre des sociétés en Ile-de-France », détaille Arnaud Tisserand. En 2018, les recherches se sont accélérées pour trouver la bonne cible : deux jeunes cadres du groupe souhaitaient rejoindre Paris pour des raisons personnelles. Le dirigeant de Technisols était sur le départ : sa société, basée dans le Val-de-Marne et réalisant 3,5 millions d’euros de chiffre d’affaires pour une dizaine de salariés, est spécialisée dans la pose de revêtements de sol. C’est une base idéale pour créer la future agence de Lagarde et Meregnani à Paris. L’opération de croissance externe est bouclée et s’accompagne d’un renouveau visuel de l’ensemble de l’entreprise. « Ce logo unique va nous permettre de développer une dynamique autour du groupe », estime Arnaud Tisserand.

Grand Paris et jeux olympiques

« Il y a maintenant un gros travail à fournir autour du commercial pour que nous puissions profiter de la dynamique du Grand Paris et des JO », souligne le président du groupe, qui estime que le chiffre d’affaires de l’agence parisienne de Lagarde et Meregnani pourra rapidement être multiplié par deux, pour atteindre 7 millions d’euros voire 10 millions, mais refuse pourtant d’en faire un objectif à tout prix : « Notre croissance doit être rentable. Il nous faut travailler intelligemment pour avoir un développement raisonné », insiste le président.

Pas question de tomber dans la spirale du moins-disant et de ne pas « soigner la qualité » des réalisations signées Lagarde et Meregnani. « Au final, c’est ce qui fait la différence », estime Arnaud Tisserand. Travaillant à 60 % pour la commande publique, le groupe ne peut pas tabler sur « une activité linéaire, étant donné que nous intervenons en dernier, pour la finition et que nous sommes dépendants de ce qui s’est passé avant sur le chantier », souligne le président.

Mais la plus grosse problématique du dirigeant pour assurer le développement de son entreprise ne réside pas dans le niveau du carnet de commandes, mais dans sa capacité à recruter, dans un contexte de tension sur les métiers au cœur de l’activité de l’entreprise, qui génère une « concurrence acharnée sur la main-d’œuvre » : « Nous avons mis en place une démarche avec la Maison de l’emploi, la Fédération du bâtiment et Pôle emploi pour former 10 personnes », détaille Arnaud Tisserand, qui compte déjà 17 apprentis dans son effectif.

Nancy # BTP # Fusion-acquisition