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ICN Business School veut intégrer jusqu'à 500 apprentis
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ICN Business School veut intégrer jusqu'à 500 apprentis

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La Loi Avenir Professionnel a permis à l’école de commerce nancéienne ICN Business School de réviser ses ambitions à la hausse sur l’apprentissage. Pour Philippe Albani, le directeur des relations entreprises, la nouvelle loi conjuguée aux aides du gouvernement crée des opportunités pour les étudiants comme pour les entreprises.

Philippe Albani est le directeur des relations entreprises ICN Business School — Photo : © ICN Business School

Comptant plus de 3 000 étudiants, 120 universités partenaires et quatre campus à Nancy, Paris, Berlin et Nuremberg, l’école de commerce nancéienne ICN Business School est reconnue pour son rayonnement local et international, mais moins pour son engagement pour l’apprentissage. Intégrant des apprentis depuis 2006 grâce à un partenariat avec la CCI de Meurthe-et-Moselle, l’école a « profité de la Loi Avenir Professionnel pour créer son propre CFA au 1er janvier 2020 », précise Philippe Albani, directeur des relations entreprises ICN. « La libéralisation de l’apprentissage, voulue par la loi, constitue une opportunité supplémentaire de développer et valoriser plus encore ce mode d’apprentissage expérientiel », estime Philippe Albani. Pour l’école, être un CFA permet de fonctionner en autonomie, de maîtriser la gestion du dispositif mais aussi « d’élargir le portefeuille de formation pour répondre mieux encore au besoin en compétences des entreprises », souligne Philippe Albani.

Premier effet, la création du CFA de l’ICN a permis de quasiment tripler les effectifs apprentis dès la rentrée de septembre 2020, passant de 80 à près de 210. « Nous avons désormais des marges de manœuvre pour développer de nouvelles spécialisations », souligne Philippe Albani. Des réflexions sont en cours pour en proposer de nouvelles dès l’an prochain, sur le campus d’ICN Paris La Défense afin de répondre à la demande croissante des étudiants.

Une double opportunité

Le développement de l’apprentissage chez ICN Business School a rencontré un écho favorable chez les jeunes, mais aussi dans le monde de l’entreprise. « Malgré le contexte qui conduit à l’attentisme, avec les aides mises en place par le gouvernement pour garder la dynamique et avoir du mouvement sur le front de l’apprentissage, les entreprises continuent à signer des contrats d’apprentissage », indique le directeur des relations entreprises ICN, qui n’oublie pas que le coup de pouce de l’État a aussi fait bouger les lignes : « Une entreprise qui signe un contrat d’apprentissage avec un jeune sur une formation Bac +5 va bénéficier d’une aide de 8 000 euros de la part de l’État ».

Menant un travail précis de suivi des apprentis pour « organiser la bonne rencontre de l’offre et de la demande », Philippe Albani se défend de « placer uniquement des étudiants à l’international ». Grâce notamment à la gouvernance de l’École, qui implique des collectivités ou la CCI par exemple, ICN Business School veut rester « connectée avec son territoire » : « Quand nous avons développé notre offre, nous nous sommes rendu compte qu’il y a des entreprises de taille plus petite qui nous prennent des apprentis ».

Dans le cadre de son développement stratégique, ICN Business School cible un objectif de 500 apprentis dans les prochaines années : « C’est une cible tout à fait cohérente », estime Philippe Albani, pour qui l’apprentissage est « un accélérateur de maturité pour les étudiants et un accélérateur d’insertion professionnelle. Les jeunes y trouvent deux intérêts : ils sont insérés dans le monde l’entreprise très tôt et se créent des opportunités de pré-embauche. L’autre intérêt, c’est le modèle économique. Puisqu’ils bénéficient d’un contrat d’apprentissage, ils n’ont pas de coût d’étude et en étant apprenti, ils bénéficient d’une rémunération. Dans le contexte actuel, c’est une vraie opportunité ».

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