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Les Geiq des Pays de la Loire veulent recruter grâce au sport et au jeu
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Les Geiq des Pays de la Loire veulent recruter grâce au sport et au jeu

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Avec "Les jeux sportifs", les seize Groupements d’employeurs pour l’insertion et la qualification (Geiq) des Pays de la Loire vont mener des opérations de recrutement par le sport et le jeu dans chaque département, du 14 au 17 mars. Alors qu’ils emploient près de 1 200 alternants, 750 postes restent à pourvoir.

Un exemple d’atelier de recrutement par le sport organisé par le Geiq Multisectoriel 53, le Geiq BTP 53, Pôle Emploi et Laval Agglomération. En 2023, "Les jeux sportifs" proposeront plutôt des activités ludiques et collaboratives — Photo : Geiq Pays de la Loire

En 2022, deux des quatre Groupements d’employeurs pour l’insertion et la qualification de la Mayenne ont expérimenté un nouveau type de recrutement : par le sport. Ces rencontres ont abouti à douze entretiens, débouchant sur trois embauches. Fort de ce constat, les seize Geiq des Pays de la Loire* ont décidé de rééditer l’opération et de l’étendre, dans le cadre d’un appel d’offres collectif lancé par la Dreets (direction régionale de l’emploi et du travail). Une session de ces "Jeux sportifs" est organisée dans chaque département, du 14 au 17 mars.

L’enjeu du recrutement est crucial pour les 700 entreprises adhérentes aux Geiq régionaux. La pénurie de personnel pour les entreprises, et donc pour les Geiq, reste forte : 750 emplois en alternance étaient non pourvus en 2022, dans tous les secteurs. "Les Geiq doivent se différencier de leurs entreprises adhérentes pour le recrutement. Nous devons être novateurs pour le sourcing des candidats", explique Gaël Rannou, délégué régional des Geiq. La formule des recrutements par le sport veut y répondre.

Recrutement inclusif

Les "Jeux sportifs" permettent aux recruteurs d’évaluer un savoir-être plutôt qu’un savoir-faire. "Les candidats doivent comprendre les règles, les accepter, travailler en équipe. Cela implique aussi de l’auto-arbitrage", décrit Gaël Rannou. Les disciplines proposées (Omnikin et Poull-Ball) s’apparentent plus à des jeux qu’à des sports. Elles invitent à la collaboration plutôt qu’à la compétition. "Il n’est pas nécessaire d’avoir un bon niveau en sport pour pouvoir participer aux ateliers", insistent les organisateurs. Cela compte pour les Geiq dont la mission est inclusive, auprès d’un public souvent éloigné de l’emploi, en difficulté sociale ou physique. Les recruteurs font équipe avec les candidats : ces liens plus amicaux "vont faciliter l’entretien de recrutement qui suit". Les organisateurs misent sur l’esprit des Jeux olympiques de Paris 2024 pour attirer les candidats. 30 à 60 inscriptions sont déjà enregistrées par département.

Le 14 mars, à Angers (Maine-et-Loire) et au Mans (Sarthe) ; le 15 mars à Saint-Berthevin (Mayenne) ; le 16 mars à Saint-Sébastien-sur-Loire (Loire-Atlantique), le 17 mars à La Ferrière (Vendée).

*Au-delà des 47 salariés permanents, les Geiq de la région emploient et forment 1 148 personnes en alternance, générant un chiffre d'affaires de 12,4 millions d'euros en 2021 (chiffres 2022 non arrêtés). À l'issue de leurs deux années de formation en alternance, 75 % trouvent un emploi (longue durée pour 58 % d'entre eux) et 94 % réussissent à leur examen.

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