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Les caves alsaciennes de Bestheim et de Wolfberger s’orientent vers une fusion
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Les caves alsaciennes de Bestheim et de Wolfberger s’orientent vers une fusion

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Bestheim et Wolfberger ont engagé un processus de rapprochement qui pourrait donner naissance, d’ici 2025, à un poids lourd des vins d’Alsace en regroupant 625 adhérents pour 2 650 hectares de vignes, soit près de 17 % du vignoble alsacien.

La future entité entre Bestheim et Wolfberger regrouperait 625 adhérents pour 2 650 hectares de vignes — Photo : DR

Le vignoble alsacien est en ébullition. Les conseils d’administration de Bestheim (CA : plus de 41 M€ ; 70 salariés), implanté à Bennwhir (Haut-Rhin) et regroupant plus de 325 vignerons coopérateurs, et de Wolfberger (CA 2023 : 60 M€ ; 145 salariés) qui compte 300 vignerons et dont le siège est à Eguisheim (Haut-Rhin), ont engagé un processus de rapprochement de leurs structures pour développer l’attractivité des vins et des terroirs d’Alsace.

Ceux-ci connaissent actuellement un large mouvement de concentration des coopératives vinicoles en Alsace. Elles sont aujourd’hui neuf, après la fusion orchestrée par les coopératives d’Ingersheim et d’Orschwiller déjà réunies au sein d’Union de talents d’Alsace (CA : 20,5 M€ ; 42 salariés) avec la cave vinicole de Hunawihr (CA : 8,2 M€ ; 16 salariés), toutes situées dans le Haut-Rhin, pour former un ensemble de 880 hectares.

"Se projeter dans un futur toujours plus exigeant à tous les niveaux"

La perspective d’une fusion entre Bestheim et Wolfberger est encore soumise à l’approbation de leurs adhérents pour 2025, année où les Vins d’Alsace seront mis à l’honneur dans le cadre de l’Exposition universelle d’Osaka au Japon sous le pavillon France.

"Fortes de leurs deux modèles économiques parfaitement complémentaires, les deux entités Bestheim et Wolfberger ont à cœur de mettre en commun les expertises et les talents de leurs équipes pour mener conjointement les investissements importants et indispensables pour se projeter dans un futur toujours plus exigeant à tous les niveaux", indique Hervé Schwendenmann, président de Wolfberger, dans un communiqué.

Un marché en pleine reconfiguration

Un avenir que les deux entités entendent défier "avec audace et détermination" face aux défis économiques, environnementaux et réglementaires dans un contexte où la consommation de vin en France et dans le monde est à la baisse.

"Le système coopératif a été conçu pour permettre l’accomplissement de chacun à travers le succès d’une structure commune. Actuellement, le marché se reconfigure et nous sommes déterminés à déployer tous les moyens disponibles pour accompagner les exploitations de nos adhérents. Ensemble, nous voulons bâtir un projet économique, environnemental et social ambitieux", embraye Pierre-Olivier Baffrey, président de Bestheim.

Une présence en volumes et à l’étranger

En 2023, Bestheim a confirmé son leadership en étant le premier opérateur alsacien en volumes commercialisés avec plus de 12 millions de bouteilles, dont 6 millions de bouteilles de crémants d’Alsace. De son côté, Wolfberger, qui détient la certification Agri-Confiance, un vendangeoir et des caves à Dambach-la-Ville (Bas-Rhin) et dont le site de production est situé à Colmar, exporte dans plus de 150 pays.

Ce projet de fusion tend à "mettre en œuvre un partenariat engageant et volontaire, qui optimise les compétences et les positions acquises, pour en faire une initiative de développement ambitieux, tant sur les vins que sur les spiritueux". En effet, le nouvel ensemble possède deux maisons de négoce (Willm et Lucien Albrecht) et une activité de distillation sous les marques Bertrand, Uberach et Wolfberger.

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