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L’entreprise Kookabarra se diversifie en se positionnant sur la production de purée de fruits
Vaucluse # Agroalimentaire # Investissement

L’entreprise Kookabarra se diversifie en se positionnant sur la production de purée de fruits

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L’entreprise Kookabarra, basée à Cavaillon et spécialisée dans la production de jus de fruits frais, a investi courant 2023 dans la technologie HPP (High pressure processing) et vient de lancer une gamme de purée de fruits. Une diversification qui a nécessité un investissement d’1,5 million d’euros, mais qui devrait, à terme représenter 50 % de l’activité de l’entreprise.

Jérémie Marcuccilli, fondateur et dirigeant de l’entreprise Kookabarra, a investi 1,5 million d’euros pour intégrer la technologie HPP à son process — Photo : D.R.

Jérémie Marcuccilli, le dirigeant de l’entreprise Kookabarra, basée à Cavaillon et qui produit des jus de fruits, est fier de sa toute dernière innovation : la purée de fruits fraîche obtenue grâce au process technologique HPP (High pressure processing), que l’entreprise a intégré courant 2023. "Le marché du jus de fruits n’est pas dans une phase de développement. Notre diversification dans la purée de fruits va ainsi nous permettre de continuer sur notre rythme de croissance (+ 17 % en 2023 versus 2022), avec un chiffre d’affaires réalisé de 7 millions d’euros", confie-t-il en préambule. La gamme fraîche de purées de fruits et de légumes va ainsi être déclinée sur différentes références comme la mangue, les fruits rouges ou encore le gingembre. "Nous allons également lancer des alicaments (aliments ayant des propriétés actives pour la santé, NDLR) composés de gingembre, céleri frais, radis noir et curcuma ", ajoute le dirigeant. Ce concept, baptisé Brut, qui a nécessité l’installation d’une ligne de conditionnement de 150 000 euros, va être destiné non seulement aux professionnels, pâtissiers, restaurateurs et bars, mais également aux particuliers grâce à la vente sur le site en livraison Chronofresh et dans la boutique située à côté de l’usine. Pour le dirigeant, la gamme Brut devrait rapidement atteindre 50 % du chiffre d’affaires de l’entreprise.

Investissement dans la technologie HPP

Ces nouveaux produits, vendus en poche de 1,5 litre, 100 % recyclable et made in France, ont été rendus possible par l’intégration, en 2023, de la technologie HPP qui permet à l’entreprise, par ailleurs labellisée RSE, de proposer à sa clientèle des jus de fruits pouvant être consommés jusqu’à cinq mois après leur fabrication. Au total, le projet a coûté 1,5 million d’euros, dont 400 000 euros ont été financés par la Région Paca et le Département du Vaucluse.
"Dans notre gamme de jus de fruits, nous sortons une vingtaine de nouveaux parfums chaque année comme la fraise de Carpentras grâce à une collaboration avec la Confrérie éponyme", reprend le dirigeant. La gamme est déclinée en fruits, détox, smoothies et boissons du monde. L’entreprise a également lancé cette année son jus de fruits en poche bag in box, 100 % recyclable.

Approvisionnement local

L’entreprise, qui compte aujourd’hui 35 salariés (dont sept embauches en 2023, NDLR) a la ferme volonté de s’approvisionner au maximum avec des produits locaux. Les poires Williams viennent ainsi de Cavaillon et la poche de purée de fruits d’un fournisseur basé à Narbonne. "À titre d’exemple, nous avions du gingembre bio cultivé au Pérou. Nous avons récemment trouvé un producteur dans le sud-ouest que nous allons sélectionner pour nos purées qui sont non traitées thermiquement. Sur chaque poche de 1,5 litre, il y aura le contenu, le nom des producteurs et la date de récolte. Ce concept prêt à l’emploi est très innovant car les pâtissiers, chocolatiers, glaciers ou encore cuisiniers utilisaient jusqu’alors du surgelé ou des purées traitées thermiquement", commente Jérémie Marcuccilli, qui a découvert le concept de bars à jus en 2002 en Australie alors qu’il était étudiant.
De retour en France en 2003, il devient chef de produits pour les skis Rossignol à Grenoble avant de lancer, en 2006, la société Kookabarra (oiseau mythique dans la culture aborigène australienne, NDLR) sur le MIN d’Avignon. Elle transfère ensuite ses locaux en 2019 à Cavaillon afin de rester à proximité des producteurs et des grands axes routiers.

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