Lille
L'enseigne de prêt-à-porter Camaïeu placée en redressement judiciaire
Lille # Textile

L'enseigne de prêt-à-porter Camaïeu placée en redressement judiciaire

S'abonner

Camaïeu, enseigne de prêt-à-porter féminin basée à Roubaix, a été placée en redressement judiciaire le 26 mai. Plus de 4 000 emplois sont en jeu, dont 600 au siège roubaisien.

Créée en 1984, l'enseigne Camaïeu compte plus de 600 magasins, et emploie 4000 personnes dans le monde. — Photo : CC0 Creative Commons

L’enseigne de prêt-à-porter Camaïeu, créée à Roubaix en 1984, a été placée en redressement judiciaire ce mardi 26 mai. La chaîne de magasins subit les effets de la crise sanitaire et du confinement, qui l’ont contrainte à la fermeture de ses quelque 630 points de vente en France ces derniers mois, entraînant une chute de 95 % du chiffre d’affaires. Sur le point, juste avant la crise, de signer un plan de financement avec ses actionnaires et des banques pour se redynamiser, et notamment accélérer sa digitalisation, l’enseigne a vu ses projets mis à mal par la crise du coronavirus.

Un PGE refusé

En urgence, la direction aurait fait une tentative d’obtention d’un prêt garanti par l’État (PGE), mais « malgré l’appui de la Région et de l’État et le soutien de ses actionnaires, ce prêt a été refusé, entraînant l’impossibilité pour l’entreprise de faire face à la crise de trésorerie », déclare la direction à la Voix du Nord. D’où la décision du tribunal de commerce de Lille, qui a pris syndicats et salariés de court. Camaïeu emploie plus de 4 000 personnes dans le monde, dont 600 dans son siège social de Roubaix, et leur avenir est désormais incertain.

De nombreuses enseignes sur le marché de la reprise

Pour l’heure, cette mise en redressement judiciaire va se traduire par une période d’observation d’au moins six mois, sans doute mise à profit par l’enseigne pour tenter de trouver un repreneur. Une situation plus qu’inconfortable, alors que se multiplient les annonces de défaillance dans le retail français. D’autres enseignes bien connues comme André, Naf-Naf, ou encore La Halle, ont été également placées en redressement judiciaire ces dernières semaines, et la liste risque de s’allonger dans la période qui s’ouvre. La concurrence n’en sera que plus rude pour séduire un potentiel repreneur.

Lille # Textile